Couture vintage

Bonjour,

Ce soir j’ai envie de partager avec vous quelques pages au charme désuet. Il y a dix jour je suis passée à la bibliothèque Forney, et comme d’habitude j’y ai fait quelques découvertes. J’en profite pour faire une parenthèse : si vous êtes en région parisienne, que vous aimez la mode ou la couture, et que vous ne connaissez pas encore cette bibliothèque spécialisée parisienne, courrez-y ! C’est une mine pour quiconque cherche des choses sur la mode, son histoire, ses métiers, la couture, le stylisme, le patronage et les travaux d’aiguille en général. Et pas que, loin de là, mais c’est la partie qui m’intéresse et donc celle que je connais. ;)  En plus elle est située dans l’Hôtel de Sens, « un des rares vestiges de l’architecture médiévale civile à Paris ». J’adore cet endroit et j’en reviens toujours les bras chargés. Et cette fois j’y ai dégoté les deux tomes de l’Initiation à la Couture Familiale, datant de 1960 et 1961. Petits ouvrages qui ne paient pas de mine mais dont je vous reparlerai sûrement. Leur but était d’enseigner aux jeunes filles ou jeunes femmes les techniques de couture et de montage de vêtements types. Ce n’était pas l’objet premier de mon post mais je ne résiste pas à l’envie de partager avec vous les pages introductives du premier tome, qui situent l’ouvrage dans son contexte et son époque, qui nous semble bien loin aujourd’hui…

Il s’agit donc d’un livre publié à une époque où nous avions des « Inspecteurs d’Enseignement manuel et ménager » et des Professeurs de travaux manuels qui ne faisaient pas que du dessin. Il est amusant de constater que pourtant les auteurs regrettent déjà à ce moment que la couture tombe en défaveur… Le premier tome est une initiation via de la layette, le second propose d’approfondir les bases en travaillant sur la garde-robe féminines, avec des conseils plus avancés, notamment sur les essayages et ajustements. Et voici donc quelques morceaux choisis annoncés au début de cet article, tirés du premier tome, chapitre « Etude des divers points de couture ».

« Rien de bien surprenant », me direz-vous, « ce sont des points usuels. Pourquoi en faire spécialement un article ? ». En effet, ce sont des points que nous connaissons. Mais c’est la façon dont ils sont présentés qui a déclenché cet article, qui comment les pages d’introduction nous ouvre une fenêtre sur une autre époque, pourtant pas si éloignée que ça dans le temps. Vous voyez comme l’auteur juge utile de préciser que le point de piqûre n’est plus guère fait à la main, et mieux fait à la machine ? Et comme tous les autres points se font ici à la main ? Qui irait faire un point de surfil à la main aujourd’hui ? Nous faisons un point zigzag à la machine, ou pour les plus équipées un surjet à la surjeteuse.  J’ai déjà essayé une robe vintage sur laquelle je me rappelle bien avoir remarqué ces petits points de surfils effectués à la main. Et j’aime aussi ces précisions sur les points utiles à la lingerie, chose qui ne serait pas du tout mentionnée dans un livre moderne, à moins qu’il porte sur ce sujet précis. Qui porte encore jupons et combinaisons de nos jours, à plus forte raison ces jolies versions délicatement travaillées et décorées de l’époque ? Quelques fana de vintage… Et qui parmi ceux-ci prend la peine de les coudre ? J’adore les combinaisons (aujourd’hui plus facilement appelées « fond de robe »), je trouve ça élégant, féminin et pratique, et certaines pièces peuvent être très jolies en soi, mais je dois faire partie d’une minorité, sinon ce serait plus facile à trouver en magasin. ;p

Pour finir cet interlude désuet je vous laisse avec des photos de la section suivante, dévolue aux coutures d’assemblage. Ici aussi j’aime beaucoup la mention récurrente de la lingerie, ainsi que celle de la rayonne (qui si je ne me trompe pas est l’ancien nom de la viscose) et le fait que le coton n’a pas la place omniprésente qu’il a aujourd’hui, mais semble au contraire moins mentionné que les lainage, la rayonne ou les soieries.

Est-ce que tout ceci vous donne envie de vous mettre à coudre à la main ? ;) Ceci dit les techniques peuvent tout à fait s’adapter à une couture machine, peut-être ces quelques pages vous apprendront-elles des choses à vous aussi. ^^

Trouvailles de brocante version octobre 2015

Chers lecteurs, j’ai tellement de choses à partager avec vous ! De la couture proprement dite mais aussi plein d’inspiration, parce que j’avoue que ces derniers mois on été plutôt riches en arrivées par ici (au désespoir de Monsieur Robots qui craint que mon espace couture ne déborde du cadre prévu, mais je fais tout pour que ça ne soit pas le cas). J’ai notamment refait quelques brocantes ces dernières semaines. Je n’en avais pas fait beaucoup cette année, mais d’un coup ça se réveille avec pas mal de choses près de chez moi. Comme vous le savez si vous trainez par ici depuis quelques temps, j’aime bien les vêtements d’un autre âge, et les vieux livres et magazines. Du coup j’aime bien faire les brocantes, à la recherche de perles rares (je ne désespère pas de trouver des patrons vintage intéressants un jour) mais aussi juste pour flâner au milieu des étals. Ca n’est pas toujours intéressant, on trouve de tout dans les brocantes, dont beaucoup de vêtements et affaires pour bébé (ce qui m’a bien servi depuis la naissance de Mr E. j’avoue, même si maintenant le rythme de renouvellement de sa garde-robe étant moins rapide je suis plus tatillonne sur mes choix) ou des personnes qui, pour citer mon mari « Confondent brocante et décharge ». Du coup parfois c’est plus déprimant qu’inspirant, selon le public présent. Dimanche dernier il y a avait une brocante dans ma ville, que j’ai faite tôt le matin pour une fois à cause de contraintes d’emploi du temps (souvent j’y vais plutôt en fin, ça tombe comme ça), et elle était vraiment chouette ! Déjà elle est bien grande et étalée, et puis les gens et la ville sont sympa, et il faisait beau, donc c’était très agréable. Et j’ai trouvé plein de choses ! J’en ai fait une deuxième en fin de journée ailleurs, moins intéressante mais où j’ai également dégotté quelques petites bricoles. J’ai donc décidé de ressusciter mes comptes-rendus de brocante et de vous montrer ici le résultat de la journée. ^_^

Pas de patrons proprement dits malheureusement, mais plein de magazines de mode ou travaux d’aiguilles plus ou moins anciens. :) Je suis tombée au tout début sur le stand d’une petite dame plus toute jeune qui avait sorti de son grenier tous les magazines de sa grand-mère. Deux autres personnes sont passées pendant que je les feuilletais pour faire mon choix, j’avoue que je suis contente d’être arrivée tôt. J’ai presque tout pris. ^^; J’y ai notamment trouvé un catalogue « Louvre » de 1935, avec une grosse partie sur les vêtements, mais également du mobilier et autre vaisselle, ainsi qu’une dizaine d’exemplaires du Petit Echo de la Mode de la fin des années 30 (1937 à 1939). Ils sont en plus ou moins bon état, deux d’entre eux sont assez abimés et fragiles, je ne les ai donc pas encore feuilletés dans le détail. Je songe à en faire des scans ou copies pour conserver une version moins fragile.

Il y avait également des catalogues « Les patrons français Echo » de 1917-1918 ! Je n’ai même pas cherché à voir ce qu’il y avait dedans, je les ai pris directement ceux-ci ! ^_^

Ensuite sur un autre stand je suis tombée sur ce petit ouvrage issu de Modes et travaux : « Je serai couturière ». C’est un petit recueil de conseils de couture de 79 pages découpé en sections (manches, encolures, fermetures…), publié en 1952. D’après l’introduction il s’agit d’un regroupement d’articles publiés dans le magazine Modes et Travaux dans la série « La coupe et la couture ». Probablement pas indispensable mais il ne prend pas trop de place, ne m’a pas couté cher et j’y trouverai peut-être quand même des infos utiles. Et puis en bonne passionnée de technique à tendance collectionneuse je n’ai pas pu le laisser.

Encore ailleurs je suis tombée sur ces trois numéros de, justement, Modes et Travaux, datant de 1967, 1973 et 1979. On y trouve de l’inspiration et des modèles de tricot et de crochet. C’est tout pour la couture, et j’enchaine justement avec du tricot ! Je ne tricote pas, donc en général je ne m’intéresse pas trop à ces ouvrages, mais ma mère, qui pratique elle tricot et crochet, s’est plainte récemment des modèles qu’on trouve aujourd’hui. Visiblement les modèles plus anciens l’inspirent mieux. J’ai donc pour une fois également récupéré quelques magazines de tricot, en espérant qu’elle y trouve des choses qui lui plaisent. Pour ma part c’est le cas, si seulement je savais tricoter…

Voici donc un Phildar non daté mais clairement d’inspiration 70s pour la saison froide, qui j’espère devrait faire son bonheur. Il y a également deux magazines « Tricot – Roman » des années 30. Peut-être un peu vieux pour elle mais je les ai pris dans le lot des magazines du premier stand, j’ai trouvé ça trop rigolo pour les laisser. Certains modèles me semblent chouettes, et le concept de patrons de tricot + roman à suivre m’a amusée. Il y a pas mal de modèles dedans ! Enfin deux magazines Phildar plus récents pour de la layette. Non ce n’est pas un moyen détourner d’annoncer un heureux événement, mais ils n’étaient vraiment pas cher et il y aura probablement des heureux événements dans le futur de ma maman vu qu’en plus de moi elle a deux autres enfants qui sont plus jeunes. ;) Donc voilà.

Et enfin tout de même un peu de matières premières. Deux morceaux de dentelle tout d’abord, l’un pour extraire les motifs afin d’en faire des appliqués, l’autre pour border je ne sais quel futur projet. Et en-dessous vous pouvez apercevoir un joli madras acheté également à la brocante. J’adore le madras et je n’en avais encore jamais acheté. C’est maintenant chose faite car j’ai craqué sur ses jolie couleurs, et vu le métrage faramineux que j’ai l’air d’avoir récupérer c’était une affaire ! Que je n’ai donc pas réussi à laisser passer, malgré la quantité de tissus que j’ai déjà. Sur ce, je m’en vais réfléchir à mes prochains projets couture. ;p

Projet robe 1916

Avec l’été qui arrive, la fin de mes cours de couture approche à grand pas. Du coup la semaine dernière je me suis lancée dans un projet qui me tentait depuis l’an dernier (et qui a été retardé pour cause de grossesse) : faire une tenue d’après un patron trouvé dans un magazine de 1916. C’est un projet avec pas mal d’inconnues, qui peut donc s’avérer au final relativement simple ou, comme je le pense plutôt, assez complexe. D’où l’envie de profiter des quelques semaines de cours qu’il me reste pour le lancer en pouvant bénéficier des conseils de ma prof. Et j’ai bien envie de parler des différentes étapes ici pour partager mon expérience.

Le patron vient du numéro de janvier 1916 de la Mode Illustrée, en pleine guerre donc. Cela se ressent dans l’article de la page de couverture, qui parle d’évolution dans le mode de vie des lectrices : réduction du personnel de maison, réduction des dépenses, voire travail de la femme ! Cela nous parait un peu éloigné de notre société actuelle, mais c’est vrai que ce devait être une époque pas forcément facile à vivre pour ces foyers. J’aime bien lire les vieux magazines, ça donne un aperçu de ce à quoi pouvait vraiment ressembler la société (ou une partie de la société en tout cas) à l’époque où ça a été écrit. La robe qui nous intéresse est à la page des « robes d’après-midi » et est décrite sous le nom de « robe de drap et de velours ». Il est précisé que ce modèle est prévu pour pouvoir recycler une ancienne robe à la jupe plus étroite, quitte à rallonger la bande de velours du bas de la robe.

Qu’est-ce que vous en pensez ? Personnellement je la trouve bien jolie, on s’en doute d’ailleurs, sinon quel intérêt de la faire ? ^^ Ce n’est pas que pour la beauté de l’étude, même si je pense que le chemin va être intéressant, mais aussi dans l’optique d’avoir un vêtement portable à la fin. Ce qui veut dire qu’il y aura potentiellement pas mal de modifications à faire : je doute de faire les mensurations moyennes de l’époque (avec mon mètre quasi soixante dix), et il me semble que les femmes portaient des corsets dessous, ce que je n’ai pas l’intention de faire au quotidien. Il n’y a aucune indication de mensurations quelconques dans le magazine ou sur la planche de patron, je n’ai donc aucune idée de la taille prévue pour cette robe. Ca va être la surprise ! ;)

Aperçu : Couture Casual Wear Homme

Je vous fais un petit coucou rapidement ce soir pour partager ma découverte du jour : un livre de patrons pour hommes ! C’est assez rare pour être souligné. La bête s’appelle « Couture Casual Wear Homme » et vous pouvez la trouver depuis hier en librairie. Je ne l’ai pas encore feuilleté, j’ai appris son existence aujourd’hui via Thread & Needles, mais vous pouvez apprendre un peu plus sur le blog de l’auteur : ici et ici. Elle poste également des vêtements tirés de ces patrons au fur et à mesure qu’elle les fait pour son homme.

Comme je suis gentille je vous remet la liste des modèles ici :

  • t-shirts encolure ronde, en V ou tunisienne
  • débardeur
  • chemises manches courtes et longues
  • veste casual ceintrée
  • veste sportswear
  • pantalon
  • pantalon de pyjama
  • bermuda
  • caleçon et maillot de bain
  • et un sac besace

Ce sont a priori des basiques donc, avec des techniques et explications les mettant à portée des débutants d’après ce que dit l’auteur. S’ils sont bien taillés j’imagine que ça pourrait donner lieu à plein de variations plus complexes une fois le modèle maîtrisé et l’imagination laissée libre de s’amuser.

Qu’en pensez-vous ? Vous l’avez déjà feuilleté (voire utilisé) ? J’avoue que je suis assez intriguée, j’ai très envie d’avoir des retours sur ce livre. J’aimerais bien me mettre à faire des choses pour M. Robots un jour, et avec un deuxième petit homme qui va bientôt pointer le bout de son nez je crois que je n’aurais pas d’autre choix que de me mettre à la couture au masculin (même si lui va devoir attendre quelques années avant de pouvoir porter les tailles du livre). Si vous êtes aussi curieuse que moi, l’auteur organise un petit jeu pour gagner un exemplaire sur son blog. Je suis vraiment gentille ce soir, j’étais même pas obligée de partager cette info pour participer au tirage au sort, mais je me suis dit que ça serait plus sympa. :)

C’est tout pour ce soir, je vais essayer de retourner avancer quelques minutes sur mon t-shirt. Je me mets à la couture de jersey ! Une grande première. Sinon ça n’a pas été d’une grande productivité par ici, entre la fatigue, le boulot (plein de choses à finir avant de partir en congé mater), le temps mangé par les rendez-vous médicaux et de préparation à l’accouchement, la vie sociale (un peu quand même ^^ ) et un mois de juin toujours très pris par l’organisation de l’anniversaire de M. Robots. Au pire je serai de retour en juillet (ça va arriver vite maintenant) ! Je vous souhaite plein de créativité en attendant.

Aperçu : Fait main mars 2013

Pas encore de couture à vous montrer… Non pas que je ne couse pas du tout, mais le rythme est irrégulier (ainsi la première semaine de mars où malgré ma motivation je n’ai rien pu faire) et je n’arrive pas à finir grand chose. Ma jupe-boulet m’aurait-elle porté la poisse ? ^^; Je manque un peu d’enthousiasme pour le résultat de mes travaux, du coup les petites bricoles de finition trainent en longueur… Mais j’espère pouvoir vous montrer des choses bientôt !

En attendant, cela ne m’empêche pas de continuer à amasser de nouveau patrons sous la forme de magazines de couture. Je sais, c’est mal, comme ne manque pas de me signaler mon mari, mais c’est dur de résister, encore plus quand je n’avance pas (rêver devant des modèles m’offre une sorte de compensation). La semaine dernière je suis passée chez le super marchand de journaux de ma ville qui a un rayon loisirs créatifs plutôt bien fourni, et je suis tombée sur le Fait Main, que j’ai plutôt bien aimé. C’est la première fois que je l’achète. Voici une petite revue des modèles que j’ai bien aimé.

Les deux modèles pour lesquels je l’ai pris :

Je suis loin d’être fan des années 80 (cf. texte descriptif du modèle), mais j’ai plutôt bien aimé cette petite jupe. ^^ A faire telle quelle ou bien sans les boutons avec une fermeture sur le côté.

Une robe à la coupe originale qui a l’air méga confortable (jersey oblige). Un cocktail qui me fait bien envie en ce moment.

D’autres modèles sympatoches :

Pour mes futurs enfants ? Je ne suis pas fan du tout du pantalon bouffant (élastiqué en bas) fourni avec la tunique renard, mais la tunique en elle-même est sympa. La robe souris et la grenouillère hibou sont vraiment chouettes (ha ha).

Je ne suis pas complètement charmée par la tenue de couverture, mais pourquoi pas. La tunique est fraiche et le pantacourt a des détails sympa.

Des modèles qui pourraient être sympa si je savais tricoter :

Le reste est dans une zone entre l’indifférence et le « mouais peut-être un jour pourquoi pas ».

En vrac on trouve un manteau au tricot, de la feutrine (pochette pour couture et un pique-épingle), des accessoires en patchwork (besace, pochette pour ordi et mini-trousse), une couverture pour bébé en tricot (pas fan des couleurs utilisées ni de la présentation des photos), des vestes, une jupe toute simple, une tenue blazer + jupe pour ado, deux modèles de point de croix pour napperon, une tunique (raglan + encolure froncée) et un pantalon pour grandes tailles, des coussins au tricot, un plaid grannies au crochet, un pêle-mêle pour accoudoir de canapé en crochet et la tenue suivante, dont vraiment je trouve le pantalon assez ridicule :

On trouve aussi quelques critiques et quelques articles sur des expos, évènements ou des créateurs, qui sont assez intéressants. Le tout pour 5,50€. Dans l’ensemble donc moins de modèles qu’un Burda mais peut-être un peu plus d’articles, quelques trucs que j’ai trouvé sympa et originaux et d’autres modèles assez « bof » qui ne soulèvent pas mon enthousiasme, mais pas trop de trucs que je trouve vraiment ridicules ou moches (comme parfois dans le Burda). Et ils ne cherchent pas à donner des titres fancy et ridicules à leurs modèles. Et pour finir voici l’aperçu du prochain numéro, qui sort vendredi prochain :

Spotted: J’aime le Liberty

Vendredi soir je suis passée à la Fnac des Halles, ma Fnac chouchou pour son rayon Loisirs créatifs bien achalandé, un régal à parcourir. Je n’ai pas repéré énormément de nouveautés, mais j’ai tout de même deux livres à vous proposer. Je commence aujourd’hui par « J’aime le Liberty », traduction d’un ouvrage japonais. J’ai oublié de prendre une photo de la couverture comme une andouille, donc vous aurez droit à une photo officielle prise sur Internet.

Comme son nom le laisse supposer, il s’agit de vêtements et accessoires faits exclusivement en Liberty. Si vous aussi vous aimez le Liberty (c’est mon cas ^^) il y a de quoi se faire plaisir avec les jolies photos. Et puis le bon point c’est qu’on voit ce que les différents imprimés (ils donnent les noms) rendent une fois transformés en vêtement. Raison pour laquelle j’ai pris cette photo :

J’ai été très agréablement surprise par le rendu de ce tissu (le Caesar si je ne me trompe pas — non je ne l’ai pas noté à partir du livre…) une fois transformé en longue robe d’été à volant. Je l’avais déjà repéré mais je ne voyais pas du tout comment l’utiliser, avec ses grand motifs. Là ça rend vraiment super bien, la longue robe permet d’exploiter la taille du motif, et sa coupe ample à volant rappelle la légèreté des plumes et casse un peu le côté très structuré de l’imprimé. Ok, peut-être que j’intellectualise un peu là, mais je trouve ça très sympa. Une idée à retenir, donc…

Mis à part le médium employé, les modèles sont assez classiques pour du livre japonais. Personnellement rien ne m’a spécialement tapé dans l’oeil par rapport à ce que j’ai déjà. Vous pouvez voir plus de photos chez des couturières enthousiastes qui se sont laissées tentées : Lalouandco, Elle vit sa vie, Flo’p.

Puces de Saint Ouen : mes trouvailles

Voici le dernier article de mon compte rendu sur le marché aux puces : mes achats ! Bien que j’aime beaucoup certains styles vintage je ne suis pas très portée sur les achats de vêtements d’époque en général, pour diverses raisons. Je ne connais pas tellement d’adresses réelles et je suis hésitante à acheter sur le net, et puis les styles ou les tailles ne conviennent pas toujours et les prix élevés me retiennent. J’aime finalement mieux recueillir de l’inspiration pour coudre des styles qui me font vraiment envie, à ma sauce. Du coup je suis partie à Saint Ouen avec l’idée de regarder et pas tellement dépenser, juste éventuellement craquer sur un vieux patron, des magazines ou de la dentelle (j’aaaaime la dentelle).

J’ai effectivement regardé avec intérêt mais détachement la majeure partie des portants des boutiques de fringues que nous avons visitées. En revanche j’ai été surprise de me trouver irrésistiblement attirée par un type de pièces : la lingerie ! Ces jolis jupons plus ou moins bouffants et ces délicates combinaisons, ornés de dentelles et de rubans ! Ils sont pour moi une expression de la féminité et de l’élégance, car ils montrent une attention jusqu’aux détails invisibles. Ils sont utiles, parfois même indispensables pour une tenue réussie ou confortable. Mais au delà du fonctionnel ce sont aussi de belles pièces, à la conception soignée. Mais ils ne sont pas évidents à trouver dans des versions aussi travaillées de nos jours et je ne me vois pas encore les coudre moi-même. J’ai donc bien entendu fini par craquer : j’ai ramené avec moi deux jupons du milieu du XXème. J’envisageais depuis un moment un achat de jupon et ces deux-là étaient à ma taille et pile de la bonne longueur.

Voici le premier, relativement bouffant mais tout de même assez discret pour être porté dans un contexte normal (enfin, normal à mes yeux) :

Et le second juste légèrement évasé, comme un jupon que j’ai déjà et que je porte très souvent, même au bureau. Cela va me permettre un peu de variété.

Son élastique est défraichi et va devoir être changé, mais il est super joli avec ses broderies.

Qu’en dites-vous ? Ca n’est pas agréable de pouvoir porter de jolies pièces de lingerie comme ça ?

Le reste de mes achats a été moins imprévu : pas de dentelle pour une fois, mais des magazines et des patrons.

Dans un premier magasin : une planche de patrons pour des vêtements de nuit ou d’intérieur des années 60/70, un magazine sans couverture et un super chouette magazine spécial broderies pour chemisiers. Le tout trouvé sur un coup de chance dans une boîte reléguée dans un coin d’une boutique pas du tout spécialisée dans la couture ou les vêtements. Le magazine sans couverture est rempli d’inspiration pour des vêtements d’intérieur et des blouses des années 50, avec modèles de broderies. Qu’est-ce que j’aimerais pouvoir encore commander les pochettes de certains de ces modèles ! Dans le numéro spécial broderies les modèles sont en taille réelle, avec description des points utilisés et, ce que je trouve super, des croquis en situation. Il m’a déjà inspiré des broderies sur un vêtement.

Pour finir j’ai craqué sur 5 patrons des années 50-60 tirés de magazines.

Après coup je regrette de ne pas en avoir pris un ou deux de plus. ^^; Les patrons sont en une seule taille, et je n’ai aucune idées des correspondances. Il va falloir mesurer pour se faire une idée et sûrement les rétrécir ou les agrandir. La série d’articles sur le sujet chez Casey tombe plutôt bien. Ce qui est marrant c’est que finalement comme c’est tiré d’un magazine je n’ai pas que le patron de la tenue, il y a aussi des instructions pour d’autres projets et des modèles de broderie.

Et voilà, ceci clôt mes articles sur le marché aux puces. Ce fut une expédition plutôt réussie : journée très sympa et chasse fructueuse. A recommencer (avec modération pour épargner le portefeuille) !

Spotted : Ma Petite Robe Noire et Divines Merceries

Deux livres que j’ai repérés lors de mon dernier passage à la Fnac des Halles. D’après Amazon ils sont sortis mi-mai. Commençons par « Ma Petite Robe Noire ». C’est une traduction d’un livre anglophone.

Ce livre a une approche rigolote : la robe noire étant le basique de toute garde-robe, il se propose de vous donner les bases pour vous confectionner la vôtre, et toutes les variations que vous voudrez ensuite. Il commence donc par expliquer l’histoire de la petite robe noire, et pourquoi elle est utile. Mais le reste de l’ouvrage est bien évidemment centré sur la création d’une robe, qu’elle soit petite et noire ou non. Il n’y a pas de patron taille réelle car l’auteur veut donner à ses lectrices les bases pour se créer n’importe quelle robe, à sa taille. Il y a donc des instructions détaillées pour créer un patron de base de robe sur-mesure, puis des explications détaillées sur les modifications à faire sur le patron pour obtenir des variations à partir de cette base. Pour cela il s’appuie sur trois modèles de robes : un modèle inspiré d’Audrey Hepburn, assez classique de forme trapèze si je me rappelle bien ; un modèle de robe cache-coeur (ou portefeuille ?) que vous pouvez voir en photo ci-dessous (c’était ma préférée), et un troisième dont je ne me rappelle plus (inspiré de Marilyn ?). Les instructions sont détaillées pas à pas avec des photos. Avant les variations on trouve une section sur les types de tissus possibles et les différentes formes de robes adaptées selon les morphologies.

L’approche est intéressante dans le sens où plutôt que de donner des patrons tout faits, on vous apprend à faire votre patron et des variations vous-même. Ceci dit le livre est un peu bancal, car si les explications sont très détaillées il ne donne que quelques variations. J’ai un peu l’impression qu’il est à mi chemin entre un livre technique de patronage et un livre de projets, et je n’aime pas forcément ça. D’autant que j’ai déjà des livres de patronage plus complets. Mais j’imagine qu’il peut en séduire certain(e)s, qui ne voudraient pas forcément de livre approfondi et qui apprécieront l’approche ludique. Ou qui craqueront complètement sur les trois robes proposées et jugeront que c’est assez pour justifier l’achat. ^^ Une chose que j’ai noté dans les commentaires sur Amazon.com : il semble que le modèle de base ne soit pas créé à plat sur papier à patron mais pas moulage, et que l’auteur suggère que vous fassiez appel à un(e) ami(e) qui moulera directement votre base sur vous (si vous n’avez pas de mannequin à vos dimensions exactes). A confirmer éventuellement en le feuilletant, je ne l’ai pas feuilleté assez en détails…

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« Divines merceries pour créations de rêve » est un livre dont je trouve la naissance ironique : c’est en réalité la traduction d’un ouvrage japonais. Il a donc fallu que des japonais viennent à Paris, fassent un livre sur des merceries et créatrices françaises, pour qu’ensuite un éditeur français décide de le traduire par chez nous. C’est assez comique, non ? L’ouvrage présente quatre merceries (Ultramod, Entrée des fournisseurs, La Droguerie et Le Bonheur des dames) et quatre créatrices (Céline Dupuy/Mlle Kou, Hélène Deslais, Hélène Le Berre et Anne Loiseau) qui vont utiliser des fournitures de ces merceries pour des projets créatifs (accessoires, bijoux…). Pour chaque mercerie on trouve donc : une présentation de la boutique avec photos, une présentation de la créatrice qui va partager des projets et quelques projets (avec explications et patrons à la fin). Ce n’est pas le genre d’ouvrage qui m’attire, mais dans son genre il est sympathique. Je connaissais déjà la Droguerie et Ultramod (même si je ne connaissais pas le nom de cette mercerie), je connais Entrée des Fournisseurs de nom, mais j’ai apprécié de découvrir Le Bonheur des dames, que je ne connaissais pas et qu’il me faut donc aller visiter.

Retour à une vie normale

Eh non, je n’ai pas oublié ce blog, ce petit bout de l’Internet qui constitue mon refuge créatif. Enfin, mon refuge pour parler de création. Je suis vraiment désolée de l’avoir un peu laissé à l’abandon tous ces mois durant. Ce n’est pas faute pourtant d’avoir eu des choses à raconter et l’envie de partager. Loin de là ! C’est le temps qui a manqué…

Ca n’est pas évident de revenir après une si longue absence. Forcément, on se demande s’il y aura encore quelqu’un pour lire à l’autre bout du câble Ethernet ou des ondes Wifi. Car pour partager, il faut un correspondant de l’autre côté. On ne sait trop que dire, comment le dire. Doit-on redémarrer de but en blanc avec quelques projets, comme si de rien n’était ? J’ai eu envie de reprendre en douceur et de faire un lien avec ce que je racontais cet été. Vous vous rappellerez peut-être la perle que j’avais découverte en brocante, cette compilation d’un magazine de mode datant de la Belle Epoque. C’est un vrai plaisir de parcourir ses pages et je souhaite en partager un extrait avec vous ce soir. Une petite fenêtre sur les usages mondains en 1898, qui vous donnera également un indice sur ce qui m’a occupée ces derniers mois et m’a tenue éloignée de ce blog. J’espère que ce petit texte vous amusera comme moi.

Trouvailles de brocantes n°1

Ces derniers mois je me suis mise à faire des brocantes. Ca faisait un moment que ça me tentait, et j’ai eu la chance qu’il y en ait près de là où je passais mes week-ends. Vu que j’y cherche notamment de vieux patrons ou de vieux magazine et autres livres de couture, j’ai envie de partager mes découvertes ici. Ma première expérience « shopping de vieilleries » a eu lieu le jour de la fête des mères. Nous étions allés déjeuner chez ma mère, et voilà-t-y pas qu’en arrivant dans sa ville je vois un gros panneau « Brocante – dimanche 29 mai ». Nous sommes donc allés y faire un tour en famille après le repas en abandonnant le chéri, pas branché vadrouille au milieu des étals, au canapé et aux bras de Morphée. Ce qui fut une excellente idée car j’ai eu la chance de tomber sur ces deux merveilles.

Merveille n°1

Une gravure tirée de la Mode Illustrée, avec son cadre. Le cadre n’est pas en état neuf mais il fait son office de protection pour le moment. Je vais voir si j’arrive à le nettoyer un peu ou si je le change. Je la vois bien accrochée au mur dans mon coin atelier. ^_^

Merveille n°2

 

Une compilation du magazine « Le journal de la beauté » allant du 28 novembre 1897 au 1er novembre 1898. Il n’est pas au mieux de sa forme car la reliure est abimée et certaines pages sont pliées ou déchirée, mais ça reste un véritable trésor !

Lorsque j’ai vu ce grand livre au format inhabituel gravé d’un « 1898″ sur la tranche, j’ai tout de suite pensé aux volumes reliés des magazines de mode. Et oui, c’était bel et bien ça ! J’étais ravie.

J’ai été conquise au premier regard. Toutes ces illustrations, ce texte désuet, c’est génial ! Je compte le découvrir petit à petit et le savourer un moment, en me régalant de belles toilettes et d’un aperçu de la société de l’époque.

Il y avait même un cadeau bonus caché à la fin du livre : une double page tirée du Petit Echo de la Mode, datant vraisemblablement des années 30 d’après le style vestimentaire (ceci dit je peux me tromper, je ne suis pas une spécialiste de cette époque). Je n’ai pas de photo, je l’ai découvert après coup. Ce sera pour une prochaine fois !

Et cela m’a coûté en tout et pour tout, tenez-vous bien… 3 euros ! Habituée aux prix d’Ebay ou à ceux des quais, je n’en suis pas revenue. Je suis bien contente de ces trouvailles. Le seul problème c’est de trouver où ranger ce livre superbe mais très grand et un peu fragile. ^^; Et le deuxième effet kiss-cool c’est que ça m’a motivée pour faire le tour des brocantes, au grand dam de mon chéri. Même si je me suis dis que c’était peut-être la chance de la débutante, et que je ne trouverai pas forcément des trucs chouettes à chaque fois (pour le moment j’ai toujours trouvé quelque chose, même si ça n’a pas été aussi spectaculaire).