Trouvailles de brocante version octobre 2015

Chers lecteurs, j’ai tellement de choses à partager avec vous ! De la couture proprement dite mais aussi plein d’inspiration, parce que j’avoue que ces derniers mois on été plutôt riches en arrivées par ici (au désespoir de Monsieur Robots qui craint que mon espace couture ne déborde du cadre prévu, mais je fais tout pour que ça ne soit pas le cas). J’ai notamment refait quelques brocantes ces dernières semaines. Je n’en avais pas fait beaucoup cette année, mais d’un coup ça se réveille avec pas mal de choses près de chez moi. Comme vous le savez si vous trainez par ici depuis quelques temps, j’aime bien les vêtements d’un autre âge, et les vieux livres et magazines. Du coup j’aime bien faire les brocantes, à la recherche de perles rares (je ne désespère pas de trouver des patrons vintage intéressants un jour) mais aussi juste pour flâner au milieu des étals. Ca n’est pas toujours intéressant, on trouve de tout dans les brocantes, dont beaucoup de vêtements et affaires pour bébé (ce qui m’a bien servi depuis la naissance de Mr E. j’avoue, même si maintenant le rythme de renouvellement de sa garde-robe étant moins rapide je suis plus tatillonne sur mes choix) ou des personnes qui, pour citer mon mari « Confondent brocante et décharge ». Du coup parfois c’est plus déprimant qu’inspirant, selon le public présent. Dimanche dernier il y a avait une brocante dans ma ville, que j’ai faite tôt le matin pour une fois à cause de contraintes d’emploi du temps (souvent j’y vais plutôt en fin, ça tombe comme ça), et elle était vraiment chouette ! Déjà elle est bien grande et étalée, et puis les gens et la ville sont sympa, et il faisait beau, donc c’était très agréable. Et j’ai trouvé plein de choses ! J’en ai fait une deuxième en fin de journée ailleurs, moins intéressante mais où j’ai également dégotté quelques petites bricoles. J’ai donc décidé de ressusciter mes comptes-rendus de brocante et de vous montrer ici le résultat de la journée. ^_^

Pas de patrons proprement dits malheureusement, mais plein de magazines de mode ou travaux d’aiguilles plus ou moins anciens. :) Je suis tombée au tout début sur le stand d’une petite dame plus toute jeune qui avait sorti de son grenier tous les magazines de sa grand-mère. Deux autres personnes sont passées pendant que je les feuilletais pour faire mon choix, j’avoue que je suis contente d’être arrivée tôt. J’ai presque tout pris. ^^; J’y ai notamment trouvé un catalogue « Louvre » de 1935, avec une grosse partie sur les vêtements, mais également du mobilier et autre vaisselle, ainsi qu’une dizaine d’exemplaires du Petit Echo de la Mode de la fin des années 30 (1937 à 1939). Ils sont en plus ou moins bon état, deux d’entre eux sont assez abimés et fragiles, je ne les ai donc pas encore feuilletés dans le détail. Je songe à en faire des scans ou copies pour conserver une version moins fragile.

Il y avait également des catalogues « Les patrons français Echo » de 1917-1918 ! Je n’ai même pas cherché à voir ce qu’il y avait dedans, je les ai pris directement ceux-ci ! ^_^

Ensuite sur un autre stand je suis tombée sur ce petit ouvrage issu de Modes et travaux : « Je serai couturière ». C’est un petit recueil de conseils de couture de 79 pages découpé en sections (manches, encolures, fermetures…), publié en 1952. D’après l’introduction il s’agit d’un regroupement d’articles publiés dans le magazine Modes et Travaux dans la série « La coupe et la couture ». Probablement pas indispensable mais il ne prend pas trop de place, ne m’a pas couté cher et j’y trouverai peut-être quand même des infos utiles. Et puis en bonne passionnée de technique à tendance collectionneuse je n’ai pas pu le laisser.

Encore ailleurs je suis tombée sur ces trois numéros de, justement, Modes et Travaux, datant de 1967, 1973 et 1979. On y trouve de l’inspiration et des modèles de tricot et de crochet. C’est tout pour la couture, et j’enchaine justement avec du tricot ! Je ne tricote pas, donc en général je ne m’intéresse pas trop à ces ouvrages, mais ma mère, qui pratique elle tricot et crochet, s’est plainte récemment des modèles qu’on trouve aujourd’hui. Visiblement les modèles plus anciens l’inspirent mieux. J’ai donc pour une fois également récupéré quelques magazines de tricot, en espérant qu’elle y trouve des choses qui lui plaisent. Pour ma part c’est le cas, si seulement je savais tricoter…

Voici donc un Phildar non daté mais clairement d’inspiration 70s pour la saison froide, qui j’espère devrait faire son bonheur. Il y a également deux magazines « Tricot – Roman » des années 30. Peut-être un peu vieux pour elle mais je les ai pris dans le lot des magazines du premier stand, j’ai trouvé ça trop rigolo pour les laisser. Certains modèles me semblent chouettes, et le concept de patrons de tricot + roman à suivre m’a amusée. Il y a pas mal de modèles dedans ! Enfin deux magazines Phildar plus récents pour de la layette. Non ce n’est pas un moyen détourner d’annoncer un heureux événement, mais ils n’étaient vraiment pas cher et il y aura probablement des heureux événements dans le futur de ma maman vu qu’en plus de moi elle a deux autres enfants qui sont plus jeunes. ;) Donc voilà.

Et enfin tout de même un peu de matières premières. Deux morceaux de dentelle tout d’abord, l’un pour extraire les motifs afin d’en faire des appliqués, l’autre pour border je ne sais quel futur projet. Et en-dessous vous pouvez apercevoir un joli madras acheté également à la brocante. J’adore le madras et je n’en avais encore jamais acheté. C’est maintenant chose faite car j’ai craqué sur ses jolie couleurs, et vu le métrage faramineux que j’ai l’air d’avoir récupérer c’était une affaire ! Que je n’ai donc pas réussi à laisser passer, malgré la quantité de tissus que j’ai déjà. Sur ce, je m’en vais réfléchir à mes prochains projets couture. ;p

Robe 70s à partir d’un patron japonais

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C’est un ancien projet que je partage avec vous ce soir. Du très ancien même, qui date du Japon. ;) Mais de l’ancien de saison, vu que l’été est en train de revenir, du coup j ‘ai eu envie de montrer cette robe même si elle date.Ce projet est né grâce à une soirée thème « disco », que j’ai choisi de prendre comme thème « 70s », parce que ça me donnait une excuse pour me faire une de ces robes maxi de l’époque que j’adore. C’était mon tout premier vêtement vintage (bien avant ma robe 50s), et mon premier vêtement improvisé. Quand je me suis lancée dans ce projet j’ai bien entendu cherché des patrons et des sources d’inspiration sur le grand Internet. Au cours de mes recherches je suis tombée sur ce patron vintage sur lequel j’ai flashé : McCall’s 4399, version A (maxi).

Mais comme je n’avais pas forcément envie de commander un patron j’ai voulu d’abord voir si j’arrivais à trouver quelque chose qui marcherait dans ma collection (encouragée dans cette voie par mon mari qui avait peur de se faire envahir — il a perdu espoir depuis, je vous rassure ;p ). Comme je n’avais pas de patrons vintage à l’époque je me suis tournée vers mes bouquins japonais. Et finalement j’ai trouvé que le haut de la robe I du Stylish Dress Book (livre 64 chez les JCA je crois) ferait une bonne base de travail.

J’ai pu récupérer une image du dos de l’enveloppe, que j’ai utilisé comme référence pour l’achat des fournitures et le tracé du patron. Et ensuite je suis partie en free style dans mes modifications en m’inspirant de la forme des pièces sur le petit croquis. :) Au final il ne reste plus que la ligne d’épaule et les emmanchures qui sont d’origine. Tout le reste a été modifié. De mémoire, j’ai rabaissé et redessiné l’encolure en V, et je suis partie des côtés de la pièce du haut du patron pour les prolonger et faire ma jupe : dans le patron d’origine il y a une couture sous la poitrine (la partie « jupe » est froncée), là il n’y en a pas tout est d’une pièce. En revanche comme mon tissu n’était pas assez large le devant et le dos sont faits en deux parties cousues au centre. J’avais prévu au départ de mettre des manches, mais elles ont été omises par manque de temps avant la soirée, et finalement je trouvais ça sympa comme ça donc je ne les ai pas ajoutées ensuite.

J’ai utilisé un coton à fleur qui n’était peut-être pas le meilleur choix en termes de nature de tissu (il manque un peu de fluidité et de légèreté) mais qui m’a paru un bon choix en termes d’imprimé. Et puis j’étais limitée en temps donc j’ai fait avec ce que j’avais à portée. Pour le ruban qui fait le tour de l’encolure et qui sert de ceinture le patron disait d’utiliser de la dentelle élastique. Comme je n’en trouvais pas j’ai utilisé un ruban genre organza. Bien entendu impossible de lui faire suivre à plat l’arrondi de la nuque, donc j’ai fini par laissé un bord libre et le froncer légèrement. Ca ne me gênait pas au départ ; maintenant je ne suis plus totalement fan de cette partie mais j’ai la flemme de tout défaire pour refaire autrement. Dans une hypothétique version future je pense que je découperais une bande de tissu en forme, comme pour une parementure.

Le truc rigolo c’est que ce patron est à l’origine un patron pour femme enceinte.  Je n’étais bien entendu pas du tout enceinte à l’époque, mais ça ne m’a pas empêché de faire et porter cette robe. Je ne trouve pas qu’elle fasse exclusivement femme enceinte. Ceci dit j’ai effectivement pu la porter sans problème jusqu’au bout quand j’ai finalement été enceinte, comme le prouvent les photos ci-dessous. Je trouve que c’est une boucle amusante. :)

L’un dans l’autre c’est une chouette robe dont je suis contente. Elle a ses défauts, c’est clair, mais à l’époque où je l’ai faite j’avais moins d’expérience, et c’était la première fois que je hackais un patron pour le détourner de son rendu d’origine. J’étais super fière d’avoir réussi à faire ma robe comme ça ! ^^ Elle est agréable à porter, j’aime beaucoup sa coupe très ample donc confortable (je peux même nouer le ruban devant pour ne plus la ceinturer si je veux) mais tout de même féminine. Je pense que je m’en ferait au moins une autre, soit en longueur maxi comme ça, soit plus courte (soit les deux ?).

Les premières fois dont je me rappelle :

  • premier vêtement de coupe vintage
  • première fois que je suis partie d’un patron pour (beaucoup) le modifier

Projet robe 1916

Avec l’été qui arrive, la fin de mes cours de couture approche à grand pas. Du coup la semaine dernière je me suis lancée dans un projet qui me tentait depuis l’an dernier (et qui a été retardé pour cause de grossesse) : faire une tenue d’après un patron trouvé dans un magazine de 1916. C’est un projet avec pas mal d’inconnues, qui peut donc s’avérer au final relativement simple ou, comme je le pense plutôt, assez complexe. D’où l’envie de profiter des quelques semaines de cours qu’il me reste pour le lancer en pouvant bénéficier des conseils de ma prof. Et j’ai bien envie de parler des différentes étapes ici pour partager mon expérience.

Le patron vient du numéro de janvier 1916 de la Mode Illustrée, en pleine guerre donc. Cela se ressent dans l’article de la page de couverture, qui parle d’évolution dans le mode de vie des lectrices : réduction du personnel de maison, réduction des dépenses, voire travail de la femme ! Cela nous parait un peu éloigné de notre société actuelle, mais c’est vrai que ce devait être une époque pas forcément facile à vivre pour ces foyers. J’aime bien lire les vieux magazines, ça donne un aperçu de ce à quoi pouvait vraiment ressembler la société (ou une partie de la société en tout cas) à l’époque où ça a été écrit. La robe qui nous intéresse est à la page des « robes d’après-midi » et est décrite sous le nom de « robe de drap et de velours ». Il est précisé que ce modèle est prévu pour pouvoir recycler une ancienne robe à la jupe plus étroite, quitte à rallonger la bande de velours du bas de la robe.

Qu’est-ce que vous en pensez ? Personnellement je la trouve bien jolie, on s’en doute d’ailleurs, sinon quel intérêt de la faire ? ^^ Ce n’est pas que pour la beauté de l’étude, même si je pense que le chemin va être intéressant, mais aussi dans l’optique d’avoir un vêtement portable à la fin. Ce qui veut dire qu’il y aura potentiellement pas mal de modifications à faire : je doute de faire les mensurations moyennes de l’époque (avec mon mètre quasi soixante dix), et il me semble que les femmes portaient des corsets dessous, ce que je n’ai pas l’intention de faire au quotidien. Il n’y a aucune indication de mensurations quelconques dans le magazine ou sur la planche de patron, je n’ai donc aucune idée de la taille prévue pour cette robe. Ca va être la surprise ! ;)

Inspiration vintage : affiche de film

Dimanche dernier nous avons déjeuné dans un restaurant avec une partie de ma belle famille, et au mur pile en face de moi se trouvait cette affiche rétro :

Forcément une affiche pareille ça tape dans l’oeil, on ne peut pas s’empêcher de la regarder, et j’ai craqué pour la tenue début 50′s de la femme. Du coup je n’ai pas pu me retenir de la prendre en photo. ^_^ Et comme je trouvais ça fun j’ai eu envie de partager avec vous.

J’aime notamment beaucoup la forme des manches de son chemisier. C’est rigolo, du coup on s’est retrouvé à parler de vêtements et d’histoire du costume pendant quelques minutes. Et on a vérifié l’année de sortie du film : 1952.

Je vous promets des articles un peu plus consistants à venir, j’ai plein de choses à vous montrer c’est en préparation, il faut juste que je trouve un peu plus de temps pour éditer mes photos et finir les traductions. ^^

Puces de Saint Ouen : mes trouvailles

Voici le dernier article de mon compte rendu sur le marché aux puces : mes achats ! Bien que j’aime beaucoup certains styles vintage je ne suis pas très portée sur les achats de vêtements d’époque en général, pour diverses raisons. Je ne connais pas tellement d’adresses réelles et je suis hésitante à acheter sur le net, et puis les styles ou les tailles ne conviennent pas toujours et les prix élevés me retiennent. J’aime finalement mieux recueillir de l’inspiration pour coudre des styles qui me font vraiment envie, à ma sauce. Du coup je suis partie à Saint Ouen avec l’idée de regarder et pas tellement dépenser, juste éventuellement craquer sur un vieux patron, des magazines ou de la dentelle (j’aaaaime la dentelle).

J’ai effectivement regardé avec intérêt mais détachement la majeure partie des portants des boutiques de fringues que nous avons visitées. En revanche j’ai été surprise de me trouver irrésistiblement attirée par un type de pièces : la lingerie ! Ces jolis jupons plus ou moins bouffants et ces délicates combinaisons, ornés de dentelles et de rubans ! Ils sont pour moi une expression de la féminité et de l’élégance, car ils montrent une attention jusqu’aux détails invisibles. Ils sont utiles, parfois même indispensables pour une tenue réussie ou confortable. Mais au delà du fonctionnel ce sont aussi de belles pièces, à la conception soignée. Mais ils ne sont pas évidents à trouver dans des versions aussi travaillées de nos jours et je ne me vois pas encore les coudre moi-même. J’ai donc bien entendu fini par craquer : j’ai ramené avec moi deux jupons du milieu du XXème. J’envisageais depuis un moment un achat de jupon et ces deux-là étaient à ma taille et pile de la bonne longueur.

Voici le premier, relativement bouffant mais tout de même assez discret pour être porté dans un contexte normal (enfin, normal à mes yeux) :

Et le second juste légèrement évasé, comme un jupon que j’ai déjà et que je porte très souvent, même au bureau. Cela va me permettre un peu de variété.

Son élastique est défraichi et va devoir être changé, mais il est super joli avec ses broderies.

Qu’en dites-vous ? Ca n’est pas agréable de pouvoir porter de jolies pièces de lingerie comme ça ?

Le reste de mes achats a été moins imprévu : pas de dentelle pour une fois, mais des magazines et des patrons.

Dans un premier magasin : une planche de patrons pour des vêtements de nuit ou d’intérieur des années 60/70, un magazine sans couverture et un super chouette magazine spécial broderies pour chemisiers. Le tout trouvé sur un coup de chance dans une boîte reléguée dans un coin d’une boutique pas du tout spécialisée dans la couture ou les vêtements. Le magazine sans couverture est rempli d’inspiration pour des vêtements d’intérieur et des blouses des années 50, avec modèles de broderies. Qu’est-ce que j’aimerais pouvoir encore commander les pochettes de certains de ces modèles ! Dans le numéro spécial broderies les modèles sont en taille réelle, avec description des points utilisés et, ce que je trouve super, des croquis en situation. Il m’a déjà inspiré des broderies sur un vêtement.

Pour finir j’ai craqué sur 5 patrons des années 50-60 tirés de magazines.

Après coup je regrette de ne pas en avoir pris un ou deux de plus. ^^; Les patrons sont en une seule taille, et je n’ai aucune idées des correspondances. Il va falloir mesurer pour se faire une idée et sûrement les rétrécir ou les agrandir. La série d’articles sur le sujet chez Casey tombe plutôt bien. Ce qui est marrant c’est que finalement comme c’est tiré d’un magazine je n’ai pas que le patron de la tenue, il y a aussi des instructions pour d’autres projets et des modèles de broderie.

Et voilà, ceci clôt mes articles sur le marché aux puces. Ce fut une expédition plutôt réussie : journée très sympa et chasse fructueuse. A recommencer (avec modération pour épargner le portefeuille) !

Patrons jumeaux : haut cercle réversible

Voici le deuxième post de ma série « patrons jumeaux ». Cette fois la situation est un peu différente : il ne s’agit pas de pochettes différentes pour un même patron, mais de deux patrons, issus de deux marques différentes, qui sont exactement les mêmes. Je suis tombée dessus alors que je cherchais des inspirations pour des hauts cache-coeur ou croisés. Voici donc les patrons Simplicity 5397 (« Reversible Wrap and Tie Blouse ») et Butterick 6835 (« Wrap-and-Go Blouse ») : un cercle avec un trou pour la tête, bordé en haut et en bas d’une bande permettant de le ceinturer à la taille pour le fermer et créer l’effet de manches.


(source : Vintage Patterns wiki)

J’ai trouvé ça amusant de tomber sur deux patrons identiques par deux marques différentes. On voit bien que les patrons sont globalement de la même époque (années 70), mais je ne connais pas leur date exacte de publication. Encore une fois on peut se poser plein de questions : est-ce que les deux ont eu la même idée en même temps chacune de leur côté ? Est-ce que l’une a sorti le sien pour être imitée quelques temps après par l’autre qui ne voulait pas rester sur la touche ? Ca laisserait penser que c’était un haut assez populaire à l’époque. Pourquoi avoir l’idée sinon de sortir absolument ce haut, qui est après tout assez simple niveau construction. Ou alors l’une des deux l’a sorti la première, et quelques années plus tard lorsqu’il est devenu difficile à trouver l’autre en a profité ? Vu la simplicité de la forme, il y a peut-être des variations entre les deux patrons mais elles doivent être minimes. Du coup je me demande également si d’autres marques ont sorti un patron similaire à l’époque.

J’aime assez ce style au final. Ca ferait un chouette haut à faire dans un tissu léger et à porter par dessus un débardeur en été (à mon avis on doit avoir une belle vue dégagée par les manches lorsqu’on lève les bras sinon) ou dans un tissu moyen par dessus un t-shirt à manches longues ou un sous-pull en hiver. Et ça doit être assez rapide à faire. Les manches amples et flottantes sont bien dans le style des années 70, mais à mon avis ça passerait très bien à l’heure actuelle.

Qu’est-ce que vous en pensez de ce patron ? Et du fait d’avoir une copie conforme chez deux marques différentes ? Vous avez déjà vu ça pour d’autres patrons ?

Puces de Saint Ouen : robes de mariées

Comme promis voici les photos de l’exposition de robes de mariées mentionnée dans mon dernier article. Elle se tient actuellement au marché Serpette des Puces de Saint Ouen. Elle n’est pas immense mais certaines des robes sont vraiment jolies. Si on est déjà aux puces ça vaut le coup de faire le détour pour passer la voir. D’autant que les robes sont en vente et donc tournent au fur et à mesure que certaines sont achetées et emmenées par leur nouveau propriétaire. Voici un aperçu de celles qui étaient exposées samedi.

Bien évidemment cette robe noire située face à l’entrée de la salle est une robe de l’époque actuelle :

D’après la personne de l’expo cette robe date des années 40 :

Et celle-ci du début du XXème siècle. Admirez la superbe dentelle :

Celle-ci, vous l’aurez deviné, date des années 50 :

Pour finir voici cette tenue qui nous a un peu surprise pour un mariage, mais pourquoi pas… ^^;

Les photos sont toutes sur mon Flickr, donc si vous voulez les voir en plus grand vous pouvez aller là-bas pour les voir en taille d’origine. Et si vous voulez aller voir les robes sur place, elles sont dans la galerie située allée 6 du marché Serpette (lui-même situé rue des rosiers).

Dernière étape à venir de ce compte-rendu : les emplettes avec lesquelles je suis revenue. Ca devra attendre la semaine prochaine en revanche, parce que je pars dans la famille ce week-end.

Puces de Saint Ouen

Samedi j’ai fait ma première virée shopping vintage ! La très sympathique Jen, également amatrice de couture et de vintage, du blog Pretty Little Pictures, est en ce moment de passage à Paris (elle vit en Australie). Quand elle a demandé sur WeSewRetro si quelqu’un serait partant pour la rencontrer et passer un petit moment couture ou vintage je me suis lancée, et comme on lui avait suggéré d’aller faire un tour aux Puces et Saint Ouen et que je n’y étais jamais allée, je lui ai dit que je l’y accompagnerait avec plaisir. Elle voulait effectivement y aller et n’était pas contre le soutien d’une personne parlant français, du coup nous nous sommes donné rendez-vous samedi matin pour y faire un tour. Et j’en ai été ravie ! Je vais séparer mon compte-rendu en trois articles afin que vous ayez une chance de le lire avant la fin du mois.

Après bien entendu des problèmes de train qui m’ont faite arriver en retard, j’ai fini par réussir à rejoindre Jen dans le nord de Paris. Heureusement il faisait beau ce jour-là (vous aussi vous en avez marre du temps francilien qui fait le yoyo entre novembre et l’été ?), donc nous avons pu partir à pied vers la porte de Clignancourt qui est toute proche des puces. Nous portions toutes les deux des jupes cercle (ou assimilé) maison et avons eu un petit moment Marilyn Monroe en passant au dessus d’une grille de métro/aération/je-ne-sais-quoi sur le trottoir, dont je me serais vraiment bien passée. Maintenant je sais pourquoi je n’ai jamais aimé marcher sur ces trucs ! Du coup on a été un peu parano par la suite à chaque coup de vent un peu fort… ^^; J’avais fait quelques recherches sur le net avant de partir, donc je savais un peu à quoi m’attendre et où aller. Le marché aux puces de Saint Ouen est en fait morcelé en plusieurs marchés répartis sur trois rues du sud de la ville, la majorité étant rue des rosiers. Les différents marchés sont de tailles très variées avec des architectures et organisations assez différentes. Ils onts aussi des spécialités différentes. Tout cela fait que chacun a son atmosphère, distincte de celle des autres. J’ai trouvé ça assez rigolo. Nous avons commencé par le marché Vernaison, qui est le plus ancien et décrit comme étant le plus pittoresque, celui qui est resté fidèle aux puces d’autrefois. Je l’ai beaucoup aimé ! Il est en extérieur, avec de petites allées tortueuses séparant les échoppes des marchands. Il y a vraiment moyen de se perdre là-bas si on ne fait pas attention, à force de tournicoter. Les photos ci-dessous viennent de ce marché.

On y trouve un peu de tout. Il y a quelques boutiques spécialisées dans les vêtements, le linge ou la couture (choses qui nous intéressaient le plus), et en farfouillant on peut trouver des objets se rattachant à une de ces catégories dans pas mal d’échoppes non spécialisées là-dedans. Nous sommes tombées sur une boîte contenant des tas de modèles de broderies, avec parsemés ici et là des magasines de couture et quelques patrons, au milieu d’une échoppe plutôt centrée sur du mobilier. C’était un peu comme de fouiller dans une boîte à trésors ! C’est dans ce marché que j’ai fait mon premier achat de fringues vintage, je vous en dirai plus dans un prochain post. En sortant de Vernaison nous avions un peu faim, donc nous avons fait une pause dans un restaurant italien situé un peu plus loin dans la rue des rosiers (après le marché Dauphine). C’était sympa et visiblement tenu par de vrais italiens. Après cela retour sur nos pas pour justement visiter le marché Dauphine. Celui-ci est couvert par une grande verrière et est composé de grandes allées rectilignes bordées de stands sur deux étages. Nous sommes tombées là-bas sur un superbe magasin de vêtements vintage. Ils avaient des pièces du XIXème siècle ! Plusieurs modèles étaient en exposition sur des mannequins, ce qui nous a d’ailleurs attirées sur place. Ils font aussi des reproductions en petites séries de jolies bottines d’époque victorienne. Les photos des robes ci-dessous viennent de là et vous pouvez en voir quelques autres sur mon flickr.

Nous avons vu pas mal d’autres boutiques de vêtements, même si elles n’étaient pas aussi impressionnantes que celui-ci avec ses vêtements très anciens et ses nombreux mannequins. Nous sommes également tombées sur une petite échoppe spécialisée dans le papier : affiches, publicités, gravures, magazines et bien évidemment magazines de mode et de couture et patrons. Nous avons passé pas mal de temps là-bas, le temps d’en voir le maximum et de choisir ce que nous allions prendre. J’ai trouvé que Jen était très raisonnable, elle m’a impressionnée. Nous avons également trouvé une autre boutique un peu plus loin qui avait des magazines et des patrons, ainsi que différents articles de mercerie.

Après Dauphine nous sommes allées brièvement au marché Serpette. Celui-ci est assez cher et plutôt orienté beaux meubles et déco très ancienne, mais ils ont en ce moment une exposition de robes de mariées que nous voulions voir (photos dans le prochain post). C’est marrant comme il est très différent des précédents. Il est entièrement couvert sans beaucoup de lumière naturelle, avec un plafond beaucoup plus bas que Dauphine vu qu’il est juste sur un étage, et une atmosphère moins vivante et conviviale que les deux autres. J’ai beaucoup moins aimé et nous en sommes sorties assez rapidement. Après ça nous avons fait un tour rapide dans les deux autres rues. Le Passage abrite une grande boutique de vêtements vintage (elle fait à mon avis plus de la moitié de l’un des côtés), mais ça semblait être surtout des vêtements de designer, donc assez chers. Les photos de la vitrine étaient interdites malheureusement. La fatigue de la journée se faisant sentir et le temps étant un peu menaçant (ce qui n’a pas duré) nous sommes reparties vers Paris. Nous avons du passer par une avenue bordant le marché aux puces et le périphérique, remplie de petites baraques de marché vendant des fringues plutôt orientées streetwear, ça faisait bizarre comme contraste après les boutiques vintage !

Vous vous en doutez sûrement, j’ai passé un excellent moment et je vous recommande vivement une visite aux Puces de Saint Ouen si vous passez dans les environs et que vous aimez le vintage ou simplement l’ambiance des puces et brocantes. Je suis en outre ravie d’avoir rencontré Jen, qui est très sympathique et avec laquelle j’ai passé un très bon moment. Je retournerai sans doute aux puces maintenant que je les connais, mais ça ne sera sûrement pas aussi rigolo toute seule.

Utilisation des fronces, partie 1

Suite au dernier post qui explique une méthode pour faire les fronces, j’avais envie de continuer d’explorer le sujet en abordant l’utilisation des fronces. Maintenant que l’on a vu comment les faire, quoi de mieux que de voir quoi en faire ? Je pense faire ça en plusieurs parties : tout d’abord parler des usages plus communs, ensuite montrer des constructions un peu plus originales. Quand on y réfléchit, il y a vraiment plein de façon de tirer parti de cette technique ! Voici donc la première partie, en images (tirées de mes livres de couture. Si vous cliquez sur les images vous irez sur mon Flickr, où j’ai mis les sources dans la description de chaque image).

A la taille

Le but est d’épouser le corps au niveau de la ligne de taille pour ensuite permettre à la partie jupe de s’évaser. C’est je pense l’un des emploi les plus classiques et les plus utilisés, avec les volants et les manches bouffantes.

Version empire


Version petites fronces pour un haut pas trop large


Version fronces plus prononcées pour une « jupe » assez évasée

Version taille normale

Les jupes bouffantes froncées à la taille se retrouvent notamment pas mal dans la mode des années 40/50/début 60, et je suis totalement fan ! On les retrouve également dans l’histoire plus ancienne du costume occidental bien entendu.


Jupe bouffante sur une robe de 1957

Version taille basse

Ca se retrouve également pas mal dans la mode des années 50, avec les bustes allongés qui se terminent sous la taille véritable. C’est ce que j’ai fait pour ma robe 50s bleue :

C’est pas mal utilisé de nos jours pour des jupes type jupon, où les fronces démarrent sous un empiècement ajusté. Voir la section « sous un empiècement ».

Les volants

Pour constituer une jupe faite de plusieurs volants, attachés ou non ensemble, ou bien pour faire un unique volant décoratif sur un vêtement.


Robe à taille empire (froncée donc) et jupe à étages comme je les appelle. ^_^


Jupe à volants


Volant décoratif en bas d’un haut ou d’une jupe


Volants en bas des manches


Petit volant décoratif autour de l’encolure pour un haut un peu plus habillé

Sous un empiècement

Haut

Bas

Comme je le disais au-dessus, il peut aussi s’agir d’un empiècement sur une jupe, auquel cas les fronces démarrent au niveau des hanches. Cela réduit l’épaisseur au niveau du ventre. Voir cet exemple chez miss Eolune.

A l’encolure


Ici elles décorent l’encolure tout en donnant un peu de largeur à ce haut.

A la poitrine

Elles s’utilisent également pour mettre en forme la poitrine sur un haut ou une robe à taille empire.

Au manches

Les fronces peuvent être uniquement au niveau de la tête de manche pour donner un peu de relief au niveau de l’emmanchure, ou bien en bas pour les resserrer sur le bras. Cela permet de créer des manches avec une jolie forme bouffante. On en a un exemple avec la dernière photo juste au-dessus.

J’espère que cette petite ballade dans le monde des fronces vous plaira à lire autant qu’elle m’a intéressée à faire, et je vous donne rendez-vous prochainement pour le deuxième épisode. ^_^ Si vous avez des utilisations communes ou originales de fronces à faire partager, n’hésitez pas à laisser un petit commentaire !