Couture vintage

Bonjour,

Ce soir j’ai envie de partager avec vous quelques pages au charme désuet. Il y a dix jour je suis passée à la bibliothèque Forney, et comme d’habitude j’y ai fait quelques découvertes. J’en profite pour faire une parenthèse : si vous êtes en région parisienne, que vous aimez la mode ou la couture, et que vous ne connaissez pas encore cette bibliothèque spécialisée parisienne, courrez-y ! C’est une mine pour quiconque cherche des choses sur la mode, son histoire, ses métiers, la couture, le stylisme, le patronage et les travaux d’aiguille en général. Et pas que, loin de là, mais c’est la partie qui m’intéresse et donc celle que je connais. ;)  En plus elle est située dans l’Hôtel de Sens, « un des rares vestiges de l’architecture médiévale civile à Paris ». J’adore cet endroit et j’en reviens toujours les bras chargés. Et cette fois j’y ai dégoté les deux tomes de l’Initiation à la Couture Familiale, datant de 1960 et 1961. Petits ouvrages qui ne paient pas de mine mais dont je vous reparlerai sûrement. Leur but était d’enseigner aux jeunes filles ou jeunes femmes les techniques de couture et de montage de vêtements types. Ce n’était pas l’objet premier de mon post mais je ne résiste pas à l’envie de partager avec vous les pages introductives du premier tome, qui situent l’ouvrage dans son contexte et son époque, qui nous semble bien loin aujourd’hui…

Il s’agit donc d’un livre publié à une époque où nous avions des « Inspecteurs d’Enseignement manuel et ménager » et des Professeurs de travaux manuels qui ne faisaient pas que du dessin. Il est amusant de constater que pourtant les auteurs regrettent déjà à ce moment que la couture tombe en défaveur… Le premier tome est une initiation via de la layette, le second propose d’approfondir les bases en travaillant sur la garde-robe féminines, avec des conseils plus avancés, notamment sur les essayages et ajustements. Et voici donc quelques morceaux choisis annoncés au début de cet article, tirés du premier tome, chapitre « Etude des divers points de couture ».

« Rien de bien surprenant », me direz-vous, « ce sont des points usuels. Pourquoi en faire spécialement un article ? ». En effet, ce sont des points que nous connaissons. Mais c’est la façon dont ils sont présentés qui a déclenché cet article, qui comment les pages d’introduction nous ouvre une fenêtre sur une autre époque, pourtant pas si éloignée que ça dans le temps. Vous voyez comme l’auteur juge utile de préciser que le point de piqûre n’est plus guère fait à la main, et mieux fait à la machine ? Et comme tous les autres points se font ici à la main ? Qui irait faire un point de surfil à la main aujourd’hui ? Nous faisons un point zigzag à la machine, ou pour les plus équipées un surjet à la surjeteuse.  J’ai déjà essayé une robe vintage sur laquelle je me rappelle bien avoir remarqué ces petits points de surfils effectués à la main. Et j’aime aussi ces précisions sur les points utiles à la lingerie, chose qui ne serait pas du tout mentionnée dans un livre moderne, à moins qu’il porte sur ce sujet précis. Qui porte encore jupons et combinaisons de nos jours, à plus forte raison ces jolies versions délicatement travaillées et décorées de l’époque ? Quelques fana de vintage… Et qui parmi ceux-ci prend la peine de les coudre ? J’adore les combinaisons (aujourd’hui plus facilement appelées « fond de robe »), je trouve ça élégant, féminin et pratique, et certaines pièces peuvent être très jolies en soi, mais je dois faire partie d’une minorité, sinon ce serait plus facile à trouver en magasin. ;p

Pour finir cet interlude désuet je vous laisse avec des photos de la section suivante, dévolue aux coutures d’assemblage. Ici aussi j’aime beaucoup la mention récurrente de la lingerie, ainsi que celle de la rayonne (qui si je ne me trompe pas est l’ancien nom de la viscose) et le fait que le coton n’a pas la place omniprésente qu’il a aujourd’hui, mais semble au contraire moins mentionné que les lainage, la rayonne ou les soieries.

Est-ce que tout ceci vous donne envie de vous mettre à coudre à la main ? ;) Ceci dit les techniques peuvent tout à fait s’adapter à une couture machine, peut-être ces quelques pages vous apprendront-elles des choses à vous aussi. ^^

Ce qui j’ai fait pendant 7 mois

Je vous présente aujourd’hui mon plus gros projet de cette année 2015. Probablement même le plus gros projet créatif entrepris jusqu’ici. Celui qui m’a tenue éloignée d’Internet au début de l’année (et qui m’a donc donné de mauvaises habitudes de silence ;) ). Qui m’a faite beaucoup travailler, pas mal stresser, apprendre et progresser j’espère, et l’un des projets les plus gratifiants que j’ai fait.

Non je n’ai pas fabriqué une voiture. Cette année j’ai cousu une robe de mariée. Mais pas n’importe quelle robe de mariée : une robe de mariée qui n’était pas pour moi (parce que ça je l’ai déjà fait), la robe de mariée de ma belle-soeur (enfin, future belle-soeur à l’époque qu’il s’agissait de la fiancée de mon beau-frère) !

Quasiment 9 mois de travail entre les premières discussions et la date du mariage (avec de grosses coupures je vous rassure, ça n’était pas d’affilée), 1 Burda, plein de croquis, 3 visites au marché Saint Pierre, 4 tissus différents et une dentelle pour peut-être une dizaine de mètres de tissus, un tableau Pinterest, plusieurs toiles, 6 essayages, des allers-retours entre le Nord et la région parisienne, un paquet d’heures de couture, quelques heures de remue méninge, pas mal de papier, 6 pansements, de la couture à la surjeteuse, à la machine et à la main, de la broderie, des photos, des échanges, 2 tablettes de Spasmine, des ratés, des rattrapages, pas beaucoup d’heures de sommeil sur la fin. Et au bout de tout ça, une journée magnifique, une mariée ravissante, la fierté d’être allée au bout, la satisfaction des mariés et de leurs familles, une superbe cérémonie, un mariage que je souhaite le plus heureux possible. Et deux belles-soeurs un peu plus proches. Ca valait le coup non ? ;)

C’est seulement en y repensant la semaine après le mariage que j’ai réalisé à quel point c’était un pari fou de sa part de m’avoir fait confiance. Enfin peut-être pas si fou (j’ai réussi !), mais quand même, c’était une belle preuve de confiance. Elle n’avait pas de plan B, rien, et pas une seconde elle n’a montré la moindre défaillance dans sa confiance en moi. Et ça, c’est quand même un sacré cadeau qu’elle m’a fait !


Bien entendu j’ai envie de vous parler plus en détail des aspects techniques de ce projet. En plus, attention spoiler, je n’ai pas fait que la robe ! Mais me connaissant ce sera un long post et je ne sais pas quand il verra le jour. Il n’y a qu’à voir le temps que j’ai mis à vous en parler (le mariage a eu lieu en juin) parce que je voulais dire trop de choses à la fois. Donc en attendant, déjà, je commence par partager avec vous les photos de la robe portée et finie. Histoire de revenir et d’avancer. Une petite pierre à la fois. Je vous laisse donc profiter des photos de celle belle journée…

Nouvelle page : compilation de mes projets

Vous ne l’avez pas forcément remarqué, mais une nouvelle page a été ajoutée en début d’année (eh oui je suis passée discrètement en janvier) : « Compilations annuelles« . On voit toujours plein de posts récapitulatifs fleurir en décembre-janvier sur les blogs, mais je ne m’étais jamais prêtée au jeu jusque-là. Cette année j’ai eu le sentiment d’en voir moins que les précédentes, mais bizarrement pour la première fois j’ai eu envie d’en faire un. Pas sûre d’avoir envie d’analyser ce que ça voudrait dire de moi. ;p Bon en réalité je crois que c’est juste que cette année j’avais besoin de ce petit bilan pour moi-même, à cause de ce sentiment que j’ai d’en faire tellement peu et de la crainte d’en faire beaucoup moins du fait d’avoir arrêté les cours après 2 ans. Une façon de se poser un peu et de prendre du recul. Comme je n’avais jamais fait de résumé annuel avant j’ai du reconstituer la liste de ce que j’ai fait par le passé, pour comparaison. J’ai fait un peu de fouille (merci Flickr), c’était rigolo. Vous pouvez voir ce que j’ai réussi à retrouver et dater sur la page dédiée qui est apparue si vous êtes curieux, classé années par années. Je sais qu’il est maintenant un peu tard pour ce genre d’exercice, mais quitte à avoir fait tout ça j’ai quand même envie de partager avec vous une « petite » synthèse.

C’est assez rigolo parce que l’on voit clairement l’influence des événements de ma vie personnelle dans mes productions et ma productivité. J’ai décidé de me mettre à la couture fin 2003/début 2004, suite à un ras-le-bol après avoir essayé un énième vêtement pas coupé pour ma morphologique. Ca ne m’était jamais venu à l’idée avant, alors que je dessinais des vêtements depuis longtemps. Ca faisait aussi un ou deux ans que j’avais complètement flashé sur la mode gothic lolita. Du coup quasiment toutes mes créations de l’époque étaient liées à cette mode au final. ^^ Je bossais à partir de patrons venant des Gothic & Lolita Bible ou des Goth Loli, ou j’improvisais.

Puis vint le départ au Japon, et l’abandon forcé de ma machine en France. Je n’ai quasiment rien fait jusqu’en 2008, où je m’y suis remise doucement (avec une machine offerte là-bas par mon chéri) par le biais des vêtements pour poupées, que j’ai découvertes là-bas. Le Japon et la vie que j’y avais étaient très bons pour la créativité. :) Du coup 2009 fut une année particulièrement productive, qui s’est achevée par ma première expérience de vente de vêtements de poupées. J’expérimentais, je n’avais peur de rien. J’ai du mal à croire que ça n’a duré qu’un an en fait… Il faudrait que j’arrive a retrouver mon état d’esprit et ma fraîcheur de l’époque, ça me ferait du bien !

Ensuite ce fut le retour en France, l’humeur pas forcément au beau fixe du coup, la recherche de boulot, le démarrage d’un nouvel emploi salarié assez demandeur : j’ai commencé plein de choses mais n’en ai pas fini beaucoup. En 2011 ça va un peu mieux, on voit moins de projets avortés. On note également un pic de production pour poupées en 2012 avec ma participation au Jour B (et plein de choses pour le mariage), et un pic de productions pour bébé en 2013 pendant mon congé maternité. Les effets positifs de la période de nidification, j’avais envie de faire plein de choses pour accueillir notre petit bout. ^_^ Dans les autres sources de motivations créatives on a également pu trouver les mariages, afin d’avoir une tenue à la hauteur de l’événement. En fait globalement je suis plus efficace quand j’ai des engagements et/ou des deadlines imposées par l’extérieur. ;)

Une tendance à ne pas finir les choses ressort (souvent car j’ai dépassé l’occasion qui avait motivé le projet à l’origine) ; les projets qui trainent trop me lassent et j’ai beaucoup de mal à les finir. C’est d’ailleurs à l’origine d’un problème récurrent : le projet boulet de l’automne-hiver. Je constate que ces dernières années le projet dans lequel je me plonge à la rentrée traine, traine, si bien que je n’arrive à le finir qu’en début d’année suivante ! Je ne sais pas trop à quoi c’est dû : les projets en eux-mêmes ? Pourtant pas si complexes… Mon humeur/énergie à cette époque de l’année ? Ma quantité de temps libre ? Toujours est-il que ça me plombe et que je trouve ça dommage. Une tendance à combattre donc ! Vous aussi vous avez ce problème (rassurez-moi) ?

Et pour 2014 alors ? On est dans la moyenne haute et la majorité des choses que j’ai faites l’ont été hors cours de couture (j’ai passé un bon moment sur la toile 1916 là-bas). Donc pas vraiment de raison d’avoir peur d’en faire beaucoup moins maintenant que je ne vais plus aux cours, si je m’organise bien (ha ha, mais là est tout le problème ^^; ). Les weeks-ends couture chez une copine deux fois l’an sont de bons moments qui reboostent (il faut qu’on organise celui de cet été). Peu de couture enfant et poupées, c’est un petit regret.

Pour 2015 j’ai déjà le gros projet mentionné précédemment qui occupe mon premier semestre… A côté de ça je voudrais continuer à travailler la maille, faire plus de choses pour enfant, reprendre la couture pour poupées et j’ai démarré l’année avec des projets plein la tête ! Mot d’ordre : finir ce que j’ai commencé, diminuer mon stock de tissus en les utilisant, et réellement travailler à la concrétisation de mes projets, pas seulement les rêver. Je sais que par rapport à d’autres mon rythme de création est ridicule, mais tant pis ! ;p Ce qui m’ennuie plus c’est qu’il est ridicule par rapport à la liste des choses que je veux faire. Mais ça je peux y faire quelque chose, il est toujours possible de s’améliorer. Avançons un pas après l’autre vers notre but, c’est le meilleur moyen d’arriver quelque part. C’est un peu mon objectif pour 2015 : être positive et avancer vers la personne que j’ai envie d’être (ça tourne à la réflexion philosophique, désolée ^^; ). Tâchons de ne pas perdre cet objectif de vue en cours de route !

Et vous, vous faites des bilans ? Vous avez des envies à développer, des plans, ou bien vous y allez complètement au feeling au fil du temps, selon les envies du moment ou les coups de coeur ? Quoi de prévu pour l’année en cours (ou bien le mois en cours ou les 5 prochaines années ;p ) ?

Art cousu

« Art cousu », c’est le thème d’un concours organisé actuellement sur la communauté Thread & Needles. Pour le coup je trouve que c’est un concours fun au thème vraiment inspirant. D’ailleurs si ça vous intéresse ils ont posté plusieurs articles d’inspiration montrant ce que des membres de la rédaction en ont fait (vu qu’ils ne peuvent pas participer au concours proprement dit): ici, ici, ici et ici. J’aurais bien aimé y prendre part mais je crains que ça ne soit pas vraiment compatible avec mon emploi du temps courant, j’ai d’autres choses à prioriser. Alors pourquoi ce post ? Parce qu’il se trouve que j’ai quand même un ancien projet qui rentre parfaitement dans le thème, du coup c’est l’occasion d’en parler ! ^^

Pour mes 17 ans (je crois, en tout cas c’était au lycée) des amis de lycée m’ont offert un cadeau d’anniversaire particulier. A cette époque je ne cousais pas du tout (je ne pensais même pas qu’il me serait possible de l’apprendre), mais j’adorais imaginer et dessiner des vêtements. La mère d’une amie en revanche savait coudre. Ils ont donc proposé de m’offrir une tenue sur mesure faite d’après un de mes dessins. J’étais aux anges ! Il a donc fallu choisir l’heureuse élue, ce qui ne fut pas facile. C’est finalement une robe inspirée par un dessin qui a été retenue (d’où le rapport avec le concours).

La tenue d’origine est donc celle de Sakura sur la couverture du 2ème art-book dédié à la série Card Captor Sakura. Je lis pas mal de BD et de manga (notamment à l’époque) et j’aimais beaucoup le travail du studio Clamp. Et il se trouve qu’elles travaillent pas mal les tenues de leurs personnages, et dans cette série notamment elles se sont fait plaisir sur les costumes. J’avais bien flashé sur cette couverture.

Mais comme je ne suis plus en primaire et que je ne vis pas dans un manga, j’ai gardé des éléments de la tenue d’origine en inspiration et j’en ai fait une version un peu plus adaptée à ma vie. ^^ J’avais un croquis quelque part à l’époque mais j’avoue que j’ai un peu la flemme de fouiller dans les cartons à dessin récupérés de la maison familiale pour voir si je l’ai encore… Il faudra vous contenter des photos du résultat (faites exprès le week-end dernier).

Comme vous pouvez le voir la robe a été simplifiée, rallongée et affinée. La forme générale des manches et des motifs de broderie ont été gardés, quoiqu’en plus simples. je crois que la mère de mon amie a du me maudire pour ces broderies, qu’elle a faites à la main en fil doré. ^^; Le tissu avait été acheté dans une des petites boutiques du marché Saint Pierre. Aucune idée de la composition exacte mais il contient forcément une partie de synthétique. Si je la faisais à nouveau aujourd’hui je ne choisirais pas le même. ^^;

Le concours stipule qu’il faut privilégier les tenues « portables au quotidien »… Avec ma conception un peu particulière de ce qui est portable au quotidien j’ai envie de dire que cette robe l’est. ;) Je l’ai portée régulièrement, à des occasions diverses où j’avais envie de me faire jolie, certes, mais pas hors du commun non plus. Je l’ai notamment portée en cours (bon ok, pas souvent, mais quand même).

J’avoue que ça faisait un moment que je ne l’avais pas mise quand je l’ai ressortie pour les photos. Ca m’a donné envie de la porter à nouveau. Malheureusement avec mon corps post grossesse elle est un peu serrée aux manches (vous ne vous attendiez pas à ça hein ? Je vous aurais dit « à la taille », vous auriez compris, mais aux manches ? Ben oui j’ai pris des bras visiblement, de la taille aussi ceci dit, mais la robe avait plus de marge par-là semble-t-il), ce n’est pas très confortable. Je vais peut-être voir si je peux relâcher un peu les coutures pour que ça passe…

Robe 70s à partir d’un patron japonais

N’oubliez pas de participer au jeu pour gagner un bon d’achat pour la boutique de tissus La Modette, il se termine demain à 22h !

C’est un ancien projet que je partage avec vous ce soir. Du très ancien même, qui date du Japon. ;) Mais de l’ancien de saison, vu que l’été est en train de revenir, du coup j ‘ai eu envie de montrer cette robe même si elle date.Ce projet est né grâce à une soirée thème « disco », que j’ai choisi de prendre comme thème « 70s », parce que ça me donnait une excuse pour me faire une de ces robes maxi de l’époque que j’adore. C’était mon tout premier vêtement vintage (bien avant ma robe 50s), et mon premier vêtement improvisé. Quand je me suis lancée dans ce projet j’ai bien entendu cherché des patrons et des sources d’inspiration sur le grand Internet. Au cours de mes recherches je suis tombée sur ce patron vintage sur lequel j’ai flashé : McCall’s 4399, version A (maxi).

Mais comme je n’avais pas forcément envie de commander un patron j’ai voulu d’abord voir si j’arrivais à trouver quelque chose qui marcherait dans ma collection (encouragée dans cette voie par mon mari qui avait peur de se faire envahir — il a perdu espoir depuis, je vous rassure ;p ). Comme je n’avais pas de patrons vintage à l’époque je me suis tournée vers mes bouquins japonais. Et finalement j’ai trouvé que le haut de la robe I du Stylish Dress Book (livre 64 chez les JCA je crois) ferait une bonne base de travail.

J’ai pu récupérer une image du dos de l’enveloppe, que j’ai utilisé comme référence pour l’achat des fournitures et le tracé du patron. Et ensuite je suis partie en free style dans mes modifications en m’inspirant de la forme des pièces sur le petit croquis. :) Au final il ne reste plus que la ligne d’épaule et les emmanchures qui sont d’origine. Tout le reste a été modifié. De mémoire, j’ai rabaissé et redessiné l’encolure en V, et je suis partie des côtés de la pièce du haut du patron pour les prolonger et faire ma jupe : dans le patron d’origine il y a une couture sous la poitrine (la partie « jupe » est froncée), là il n’y en a pas tout est d’une pièce. En revanche comme mon tissu n’était pas assez large le devant et le dos sont faits en deux parties cousues au centre. J’avais prévu au départ de mettre des manches, mais elles ont été omises par manque de temps avant la soirée, et finalement je trouvais ça sympa comme ça donc je ne les ai pas ajoutées ensuite.

J’ai utilisé un coton à fleur qui n’était peut-être pas le meilleur choix en termes de nature de tissu (il manque un peu de fluidité et de légèreté) mais qui m’a paru un bon choix en termes d’imprimé. Et puis j’étais limitée en temps donc j’ai fait avec ce que j’avais à portée. Pour le ruban qui fait le tour de l’encolure et qui sert de ceinture le patron disait d’utiliser de la dentelle élastique. Comme je n’en trouvais pas j’ai utilisé un ruban genre organza. Bien entendu impossible de lui faire suivre à plat l’arrondi de la nuque, donc j’ai fini par laissé un bord libre et le froncer légèrement. Ca ne me gênait pas au départ ; maintenant je ne suis plus totalement fan de cette partie mais j’ai la flemme de tout défaire pour refaire autrement. Dans une hypothétique version future je pense que je découperais une bande de tissu en forme, comme pour une parementure.

Le truc rigolo c’est que ce patron est à l’origine un patron pour femme enceinte.  Je n’étais bien entendu pas du tout enceinte à l’époque, mais ça ne m’a pas empêché de faire et porter cette robe. Je ne trouve pas qu’elle fasse exclusivement femme enceinte. Ceci dit j’ai effectivement pu la porter sans problème jusqu’au bout quand j’ai finalement été enceinte, comme le prouvent les photos ci-dessous. Je trouve que c’est une boucle amusante. :)

L’un dans l’autre c’est une chouette robe dont je suis contente. Elle a ses défauts, c’est clair, mais à l’époque où je l’ai faite j’avais moins d’expérience, et c’était la première fois que je hackais un patron pour le détourner de son rendu d’origine. J’étais super fière d’avoir réussi à faire ma robe comme ça ! ^^ Elle est agréable à porter, j’aime beaucoup sa coupe très ample donc confortable (je peux même nouer le ruban devant pour ne plus la ceinturer si je veux) mais tout de même féminine. Je pense que je m’en ferait au moins une autre, soit en longueur maxi comme ça, soit plus courte (soit les deux ?).

Les premières fois dont je me rappelle :

  • premier vêtement de coupe vintage
  • première fois que je suis partie d’un patron pour (beaucoup) le modifier

Projet robe 1916

Avec l’été qui arrive, la fin de mes cours de couture approche à grand pas. Du coup la semaine dernière je me suis lancée dans un projet qui me tentait depuis l’an dernier (et qui a été retardé pour cause de grossesse) : faire une tenue d’après un patron trouvé dans un magazine de 1916. C’est un projet avec pas mal d’inconnues, qui peut donc s’avérer au final relativement simple ou, comme je le pense plutôt, assez complexe. D’où l’envie de profiter des quelques semaines de cours qu’il me reste pour le lancer en pouvant bénéficier des conseils de ma prof. Et j’ai bien envie de parler des différentes étapes ici pour partager mon expérience.

Le patron vient du numéro de janvier 1916 de la Mode Illustrée, en pleine guerre donc. Cela se ressent dans l’article de la page de couverture, qui parle d’évolution dans le mode de vie des lectrices : réduction du personnel de maison, réduction des dépenses, voire travail de la femme ! Cela nous parait un peu éloigné de notre société actuelle, mais c’est vrai que ce devait être une époque pas forcément facile à vivre pour ces foyers. J’aime bien lire les vieux magazines, ça donne un aperçu de ce à quoi pouvait vraiment ressembler la société (ou une partie de la société en tout cas) à l’époque où ça a été écrit. La robe qui nous intéresse est à la page des « robes d’après-midi » et est décrite sous le nom de « robe de drap et de velours ». Il est précisé que ce modèle est prévu pour pouvoir recycler une ancienne robe à la jupe plus étroite, quitte à rallonger la bande de velours du bas de la robe.

Qu’est-ce que vous en pensez ? Personnellement je la trouve bien jolie, on s’en doute d’ailleurs, sinon quel intérêt de la faire ? ^^ Ce n’est pas que pour la beauté de l’étude, même si je pense que le chemin va être intéressant, mais aussi dans l’optique d’avoir un vêtement portable à la fin. Ce qui veut dire qu’il y aura potentiellement pas mal de modifications à faire : je doute de faire les mensurations moyennes de l’époque (avec mon mètre quasi soixante dix), et il me semble que les femmes portaient des corsets dessous, ce que je n’ai pas l’intention de faire au quotidien. Il n’y a aucune indication de mensurations quelconques dans le magazine ou sur la planche de patron, je n’ai donc aucune idée de la taille prévue pour cette robe. Ca va être la surprise ! ;)

Jupe damier Mondrian

Chose promise, chose due ! Le projet que je partage avec vous aujourd’hui est tout spécial : ainsi que je l’ai sous-entendu avant-hier, Sandrine a sélectionné ma candidature pour tester sa première collection de tissus sous la marque La Modette ! Si vous n’avez pas lu mon post précédent, il s’agit d’une collection de popelines joyeuses avec des motifs vraiment sympa (allez voir le site !). Vous n’imaginez pas ma surprise et ma joie (et ma fierté aussi un peu, j’avoue, ça fait plaisir quand même) quand elle m’a dit que mon projet la bottait et que j’allais faire partie de cette première équipe de testeuses (testeurs ? bon OK j’y crois pas trop mais on ne sait jamais, il y a des hommes qui cousent, j’en connais). Ca met un peu la pression ceci dit…

Les premiers tissus test

Ci-dessus vous avez l’aperçu que j’ai vu sur la page Facebook à l’époque. Je trouvais beaucoup de tissus sympa, j’ai notamment hésité à faire quelque chose avec ce tissu parapluie, parce que les parapluies c’est cool (et je m’en veux toujours d’avoir laissé passer le tissu « April showers » d’Alexander Henry), mais le tissu à carreaux, que l’on voit mieux sur cette photo m’a tapé dans l’oeil et je suis partie dessus (sur le site il s’agit du Damiers Mondrian jaune en version grande taille). Comme je n’ai pas énormément de temps en ce moment (comment ça vous l’aviez remarqué) il me fallait un projet relativement simple donc je suis partie sur une jupe évasée à taille élastiquée comme ma jupe marron imprimé dentelle. Il n’y a pas beaucoup de coutures et c’est basé sur des rectangles, donc j’ai pensé que ça mettrait bien en valeur le tissu. En plus c’est une jupe que je porte très régulièrement.

Tout indiquait un projet rapide. Sauf qu’une fois le tissu reçu et après l’avoir lavé j’ai pris ses mesures et celles de ma jupe marron pour comparer. Le tissu faisait 94x155cm, et ma jupe 52cm de haut (sans compter la ceinture, les marges de couture ou la marge pour l’ourlet) avec deux panneaux de 99cm de large. Si vous faites le compte, vous verrez qu’on ne peut pas faire rentrer deux panneaux de 52x99cm + marges dans un tissu de 94×155. D’où un long moment de grosse réflexion, de doutes et d’hésitations… Est-ce que je change la forme de la jupe ? J’ai testé en épinglant ma jupe marron, impossible : elle était soit trop courte soit peu flatteuse car trop droite. Est-ce que je mixe l’imprimé avec un tissu uni (je suis convaincue qu’il irait trop bien avec un tissu noir pour le faire ressortir) ? Est-ce que je reste uniquement sur ce tissu et je crée ce qui manque avec des pièces ? Au final je suis partie sur cette dernière solution, parce que je me suis dit que la jupe serait plus facile à assortir avec différents hauts que si j’y rajoutais du noir.

Une jupe puzzle...

Détails techniques :

  • j’ai coupé un rectangle de 52 (+ marges) x 155, et créé un deuxième rectangle de 52 x 50 (+ marges) en cousant ensemble deux rectangles de 26 x 50 (+ marges). Il y a donc un quart de la jupe qui a une couture horizontale au milieu et deux coutures verticales sur les bords de ce quart. J’ai fait super attention à bien m’aligner sur les limites des carreaux pour que ça se voit le moins possible et que tout soit raccord.
  • comme le tissu est relativement clair j’ai eu un peu peur qu’il soit translucide, du coup j’ai doublé toute la jupe dans un fin coton tout doux (mélange ?) que j’avais acheté chez Toto il y a un bail. Ce n’était pas forcément indispensable je pense, mais ça avait aussi le deuxième avantage de me permettre de faire un ourlet invisible en piquant l’ourlet à la doublure et pas au tissu principal.
  • j’ai fait une ceinture de 2cm de haut (donc une bande de 2 + 2 + marges de 1cm = 6cm de large) pour passer un élastique de 1,5cm de large. Un chouia juste pour passer l’élastique (en plus je n’avais qu’une mini épingle à nourrice, j’ai bien galéré mais j’ai vaincu !), mais je pense que c’est aussi parce que je n’ai pas recoupé mes marges après couture.

Mon bel ourlet qui ne se voit pas ^^Un joli ourlet sans points à l’extérieur

Et mon avis sur le tissu ? Parce qu’en général en tant que testeuse on donne son avis aussi (ça doit être plus facile sur un patron quand même, où il y a des attentes précises sur le fait que les pièces doivent s’emboiter ou sur la qualité des explications)… Je l’ai trouvé agréable à utiliser, les couleurs sont chouettes (contrairement à ce qu’on pourrait croire les parties claires ne sont pas blanches mais un peu rose saumon pâle) et l’imprimé est original. :) Il froisse normalement pour une popeline de coton. Je l’ai prélavé à 30°, mais d’après Sandrine on peut même le laver à 40° (je fais très peu de lessives à 40° et le mode rapide avec lequel j’ai prélavé ce tissu ne fonctionne qu’à 20 ou 30). Les couleurs ont très bien tenu. Le tissu a a priori légèrement rétrécit dans le sens du droit-fil : les carreaux qui font 4×4 d’après ce qui est affiché sur le site faisaient bien 4cm de large mais un chouia moins en hauteur. Il ne s’effiloche pas outre mesure. A certains endroits les carreaux partaient légèrement de biais mais je pense que c’est normal, finalement je vois rarement des tissus où tout est bien parallèle partout après lavage, et je ne suis pas douée pour remettre le droit fil en ordre, mais c’était léger et ne m’a pas empêchée de tout coudre en me basant sur les lignes des carreaux et que ça ne tombe pas bizarrement. Il y avait un tout petit défaut d’impression (une petite trace de couleur sur un carreau d’une autre couleur), mais j’imagine que ça arrive. Malheureusement je ne l’ai vu qu’après avoir coupé mes pièces (bien entendu !), mais j’ai réussi à l’atténuer en déplaçant légèrement une couture, et je pense que ça ne se voit pas du tout sur la jupe terminée.

Le positif :

  • ça m’a donné l’occasion de participer à un chouette projet pour tester de nouveaux tissus bien sympa et faire de la pub et encourager une créatrice française.
  • la jupe est toute gaie et originale.
  • j’ai réussi à avoir une jupe aux bonnes dimensions alors que le coupon paraissait trop petit au départ. Ca a été possible notamment à cause du motif régulier et facile à matcher.
  • les carreaux sont quasiment parfaitement raccords aux coutures.
  • j’ai fait un super ourlet de la mort qui tue à la main que j’en suis trop fière. Bon ok mes points pourraient être plus réguliers (surtout sur le début, ça part de points tous petits parce que je tâtonnais et ça grandis vite vers des points super gros parce que je venais de réaliser que ça serait long et j’ai eu un coup de flip… c’est plus régulier ensuite). Mais quand même ! J’ai fait ça avec des points en croix qui fixent mon ourlet à la doublure, ça s’appelle « catchstitch » en anglais, je ne sais pas en français…). Du coup on ne voit vraiment rien sur l’endroit.
  • La doublure est super douce sur mes jambes c’est génial. :)

C'est pas joli ?Mes jolis pointsMon ourlet au départ...Bon c’était pas gagné au début…

Les moins : je ne suis pas 100% convaincue par mes choix de conception…

  • j’aurais dû couper deux rectangles de 47x102cm et rajouter une bande en bas plutôt que couper la bonne hauteur en 155 et rajouter une bande verticale avec une couture au milieu : c’est déséquilibré comme construction, même si tout est raccord de près on voit les coutures parce que ça fait du relief et je crains que ça fasse un peu bizarre et que ça altère le tombé.
  • j’ai l’impression qu’elle est plus épaisse à la taille que ma jupe marron. Je pense que c’est l’ajout de la doublure, j’aurais aussi sûrement dû réduire mes marges à la taille après couture.
  • après coup je crains que le tissu de doublure soit plus mou que celui de ma jupe et que ça ne soit pas le meilleur choix parce que ça va l’alourdir et altérer son tomber. Mais d’un autre côté il est super doux sur mes jambes. ;)

Vous voyez les coutures ?

Monsieur Robots me dit que pour sa part il aime beaucoup cette jupe. Il la trouve fraiche et il trouve qu’elle me va bien. Je la porte présentement avec un débardeur noir qui resserre un peu le haut (en masquant la taille élastiquée) et donc fait un chouia plus bouffer le bas, c’est pas mal. Je trouve que ça rend mieux qu’avec le haut plus court que j’avais utilisé pour mes premières photos, en extérieur. D’ailleurs ça m’a donné une autre idée d’utilisation de ce tissu : une robe noire un peu années 20 plutôt droite en haut (éventuellement en jersey ?) avec une jupe taille basse un peu bouffante dans ce tissu. Ca pourrait faire sympa non ?

Il me reste un tout petit bout de tissu que j’ai gardé précieusement, je suis en train de chercher ce que je vais en faire. Pour tout vous avouer j’hésite même à racheter plus du même tissu pour réaliser d’autres idées qui me sont venues pendant ce test. Peut-être à très vite pour de nouvelles créations à carreaux du coup ? ;) Et vous, vous laisserez-vous gagner par la folie damier (ce tissu est d’ailleurs disponible dans plusieurs coloris) ? Qu’est-ce que vous feriez avec un tissu comme celui-ci ?

Mariage partie 2 : ma tenue

Parce qu’il y en a encore qui n’ont pas désespéré de lire cet article un jour et que ça intéresse encore, et que ça me fait bien plaisir, voici enfin les photos de ma tenue de mariage ! Il était temps de les montrer, presque deux ans après l’événement… Pour rappel, voici le petit assemblage de sources d’inspiration que j’avais partagé la dernière fois. Cette fois-ci je vous le livre avec les liens vers les pages d’origines quand j’ai pu les retrouver (certaines photos sur Pinterest n’ont pas de lien).

Première ligne : Heritage of Scotland, photo perso, Flickr, photo perso (jupe Juliette et Justine), Heritage of Scotland
Deuxième ligne : Etsy, Truly Victorian, Heritage of Scotland, Clockwork Couture
Troisième ligne : Tumblr, Tumblr, robotvsbadger.com, Recollections, Walk in wardrobe, Urban Threads
Quatrième ligne : Uptight Clothing, Recollections, ??, Tumblr (Alexander McQueen F/W 2006-2007), Steampunk Couture
Cinquième ligne : Recollections, Tumblr, padmitasmakeup.blogspot.com, Atelier Volute, Etsy, Heritage of Scotland

Et voici quelques croquis d’étude qui m’ont permis de fixer les choses et tester différentes idées. Aucun n’est exactement la tenue définitive, mais ça a guidé la conception. Certaines idées auraient du se trouver dans la version finale, mais n’ont pu être incorporées par manque de temps ou d’expertise (ou un mélange des deux, le manque d’expérience me faisant hésiter et perdre du temps).

Et voici enfin à quoi j’ai ressemblé le jour J, avec toutes les pièces de ma tenue !

Ma tenue se composait donc :

  • d’un haut à bretelles et encolure coeur en coton à carreaux (pour la touche d’inspiration écossaise), fait par mes soins, patron très largement retouché sur la base d’un patron 50′s.
  • d’un corset type victorien sous poitrine dans différentes soies sauvages réalisé par l’atelier Volute, broderie du devant par mes soins.
  • d’une jupe en satin (pas duchesse mais assez épais quand même) dans un mélange de soie et viscose vert olive superbe, faite par mes soins. La forme est inspirée des jupes des années 1895, trapèze en plusieurs pans qui part plus loin derrière que devant.
  • d’une sur-jupe en soie sauvage vert vif (qui a dit « vert pétant » ? ;p ) faite par l’atelier Volute. Sa forme est le résultat d’un mix de différentes sources d’inspirations, parmi lesquelles des jupes gothiques que j’ai, les jupes à tournure du XIXème, une gravure des années 1890… La forme du devant avec le tissu qui remonte de chaque côté est fixée par une couture, et le dos peut-être gardé soit libre en traine, soit remonté au moyen de trois rubans pour donner du bouffant.

Voici pour les pièces maîtresses. Pour les accompagner nous avions :

  • un jupon trapèze acheté sur Ebay et modifié par mes soins pour avoir la forme que je voulais.
  • un petit gilet en coton vert foncé que j’avais déjà et aime beaucoup.
  • et comme il faisait froid, un châle crème acheté sur Ebay. Ce que j’ai trouvé sympa c’est qu’il avait justement été fait main pour un mariage au départ, et comme la dame n’en avait plus besoin elle le vendait. Ca faisait une jolie boucle. ^^
  • Le tout accompagné de ma belle cape en laine noire (oui ça casse un peu les couleurs, mais on fait avec ce que l’on a) que j’ai eue pour mon 18ème anniversaire, pour les moments de grand froid (par exemple lorsque nous étions assis dehors pendant la cérémonie).

Il était prévu qu’il y ait également une deuxième sur-jupe (entre la première et la jupe) dans le même tissu à carreaux que le haut, et un sous-haut en dentelle à col montant, eusse le temps été avec moi. Mais c’était sans compter sur ma lenteur et ma légendaire capacité à procrastiner si la deadline est trop lointaine (ou que le projet me stresse trop, comme c’est un peu le cas avec la partie « haut en dentelle »). Ceci dit je l’ai adorée telle qu’elle était cette tenue, et mon chéri aussi (très important) ! Je me sentais belle et, chose qui me tenait vraiment à coeur, je me sentais parfaitement moi-même. J’ai eu plein de gentils compliments de nos invités (M. Robots aussi d’ailleurs, même si ça n’est pas le sujet de cet article (non, je n’ai pas participé à la confection de ses vêtements)) et mon chéri a été ravi en me découvrant. Et qui sait, peut-être qu’un jour je trouverai quand même le courage de faire les pièces manquantes (pour la fameuse séance « trash the dress » qu’on aurait du faire et que finalement on n’a toujours pas réussi à caser, par exemple ;p ).

Et le bon point c’est que le contrat « je reporterai ma tenue de mariage » a été rempli, grâce à cette conception modulaire : je reporte le haut à carreaux très régulièrement dans la vie de tous les jours ; j’ai porté le corset régulièrement aussi, même pour aller au bureau (j’évite quand même les jours où j’ai des réunions clients) ; j’ai même réussi à remettre la jupe, même si ça n’a été qu’une seule fois pour le moment, pour aller au resto avec mon chéri. J’adore sa forme et franchement si ça ne tenait qu’à moi je la porterais plus, mais elle est quand même bien longue et le satin viscose-soie un peu fragile (j’aime bien les matières simples au quotidien). Je m’en referais bien une dans un chouia plus courte dans un coton uni sympa. Il n’y a que la sur-jupe qui est un peu plus défi à porter, mais je suis sûre que j’y arriverai un jour ! ^^ En revanche je crois qu’elle m’a quand même coûté un budget un peu plus élevé que ce que je pensais mettre au départ, mais à ce prix j’ai eu du totalement sur mesure, conçu par mes soins et j’ai pu choisir mes tissus et avoir de belles matières pile comme je les voulais (et pas du gros synthétique).

Alors, qu’est-ce que vous en pensez ? Et maintenant que votre curiosité a été satisfaite, ça vous dit d’avoir un peu plus de détails sur la création de ces différentes pièces ? Parce que j’ai des photos des en-cours et des essayages, et je pourrais vous dire de façon un peu plus précise comment elles sont nées (inspirations, choix des tissus, patrons, modifications…). J’avoue que moi ça me plairait, je vais peut-être décider de vous l’imposer dans tous les cas… ;p En supposant que j’arrive à poster plus d’une fois par moi ceci dit.

Mon beau t-shirt

… roi des armoires ?

Aujourd’hui je viens vous montrer une cousette dans l’air du temps : un T-shirt Plantain. Si vous ne connaissez pas, il s’agit de la dernière création Deer and Doe, et je vous la recommande chaudement. En plus c’est un patron gratuit, aucune excuse. Ce n’était pas gagné pour moi au départ, je porte plutôt des hauts ajustés et je n’aime pas les patrons pdf à imprimer chez soit, ça me saoule un peu de tout couper et scotcher. Mais la curiosité, les avis enthousiastes et le défi (qui termine ce soir) ont vaincus. J’ai fini par me dire que je le verrais bien en robe ce Plantain.

Mais comme je n’ai pas l’habitude de cette marque, que mes mensurations ont changé depuis la grossesse et qu’elles couvraient une amplitude de 4 tailles, j’ai préféré faire un test avant de patronner mes modifs et couper dans mon beau tissu. D’où ce T-shirt ! Il est fait dans ce qui me restait de tissu après mon t-shirt de grossesse. Version manches courtes donc, pas le choix. Je n’ai pas spécialement fait d’adaptations au patron, vu que c’était un test. Ceci dit mon tissu étant élastique dans les deux sens j’ai décidé de couper la bande d’encolure perpendiculaire au droit fil pour jouer avec les rayures. J’aime beaucoup l’effet et j’ai déjà eu des remarques positives dessus. ^_^ Comme quoi de petits détails peuvent faire toute la différence.

Au final ce patron est donc plus que validé, j’ai été bluffée par le résultat. Contre toute attente je le trouve vraiment seyant et féminin. Faut dire aussi que mon tissu était particulièrement adapté à cette coupe car bien fluide. Il aura clairement des frères et soeurs ! Dont la version robe, qui ne sera malheureusement pas prête à temps pour participer au défi. J’ai du attendre pour attaquer le test que le petit guérisse d’une angine et qu’on rachète de l’encre pour l’imprimante, je m’y suis donc mise dimanche dernier, ça faisait un peu juste. Heureusement j’ai eu le plaisir de recevoir une cagnotte surjeteuse pour mon anniversaire en 2013, du coup je suis maintenant l’heureuse propriétaire de cette machine magique qui m’a permis de le finir rapidement. :) Ca change la vie ! Merci famille et amis, et merci mon gentil M. Robots qui a sacrifié un peu de surface et insisté pour que je fasse cet achat pas très raisonnable.

Détails techniques : j’ai coupé une taille 38 et il me va nickel (pour info actuellement mon tour de poitrine est plutôt en 36 D&D, mon tour de taille en 40 – vivement que je récupère des abdos ! – et mon tour de hanches en 42). Je tenterai peut-être quand même un 36 plus tard pour voir comment ça rendrait en plus ajusté. Je peux donc vous dire que le 38 à manches courtes rentre dans environ 80cm de tissu en 150. J’ai légèrement modifié la taille des ourlets : 1,5cm en bas parce que je n’avais pas bien lu (j’ai mis les mêmes marges partout sur mon patron et flemme de changer au dernier moment) et environ 7mm aux manches parce que j’aimais bien la longueur avant d’ourler. Comme je voulais tester rapidement le corps pour voir si ça ressemblerait à quelque chose j’ai un peu changé l’ordre de montage : j’ai assemblé les épaules et cousu les côtés, essayé, puis ensuite j’ai « fermé » les manches en cousant le dessous et je les ai montées en forme et pas à plat. Ca se fait bien. Un jour je testerai quand même la méthode à plat pour voir, j’ai jamais fait.

Premières fois :

  • premier vêtement entièrement cousu à la surjeteuse et la recouvreuse. J’avoue que ça m’a fait bien plaisir et que je suis assez contente et un peu fière de mon petit t-shirt du coup.
  • première bande d’encolure en jersey
  • premier patron Deer and Doe
  • première utilisation de ma surjeteuse pour coudre, donc.

Les + :

  • les rayures sont presque raccord sur les côtés ! Voir photos ci-dessus et ci-dessous. Je ne me suis pas trop pris la tête là-dessus, mais j’ai quand même essayé au moment de couper de positionner mes pièces devant et dos à la même hauteur sur mon tissus pour que ça s’aligne, et notamment sur la gauche ça le fait pas mal (sur la droite ça matche uniquement sur le haut). Un rapport résultat/effort plutôt bon donc.
  • patron vraiment chouette (qui va faire des émules autour de moi)
  • t-shirt joli et agréable à porter, tout seul ou par-dessus un autre comme là (il faisait froid !)
  • jolies coutures à la surjeteuse
  • tissu et fil de mon stock (coupon super rentabilisé)

Les – :

  • mes ourlets faits avec la recouvreuse du cours de couture ne sont pas terribles du tout. Heureusement qu’on ne les voit pas trop avec ce tissu chargé. A améliorer !

Premier vêtement en jersey

Comme promis, voici quelques photos de mon petit t-shirt, prises pendant nos vacances. Revoir ces photos me donne envie d’y retourner, c’était tellement sympa cette petite semaine au bord de la mer ! Le meilleur moyen de démarrer un congé maternité et faire une vraie coupure avec le boulot.

Ce petit haut est en fait assez simple, il ne va peut-être pas vous paraître très impressionnant, mais c’est mon premier véritable vêtement en jersey ! J’avais juste fait quelques vêtements pour poupée avant, cousus à la main. Je ne sais pas trop pourquoi, la couture du jersey à la machine me faisait peur, je n’osais pas m’y attaquer. Un de mes objectifs de l’année vis à vis de mes cours de couture était donc de coudre du jersey. La fin de l’année scolaire approchant j’ai réalisé qu’il fallait que je me dépêche si je voulais le réaliser, parce qu’il ne restait pas beaucoup de cours. J’ai donc filé chez Stop Tissu pour trouver un jersey pas trop cher mais sympa pour me faire la main, et j’ai feuilleté mes Burda à la recherche du bon patron. Pour cause de manque de temps donc et de manque d’expérience, je voulais un truc simple et rapide. Et si possible dans lequel je pourrai caser mon gros bidon pour le porter immédiatement. J’ai donc jeté mon dévolu sur le patron 123 A du Burda de janvier 2013.

Un mot si vous songez à le faire : ce modèle est bien large et long ! Encore plus que ce que je pensais en regardant la photo. En me basant sur mes mesures de grossesse j’ai coupé une taille au-dessus de ce que j’aurais coupé en temps normal, et je pense qu’au final avec ma taille habituelle j’aurais eu la place de caser mon ventre de 8 mois ! Le corps est plus ou moins tout droit, donc il n’est pas du tout près du corps et il y a de l’ampleur. Les emmanchures sont assez larges et profondes aussi, si vous levez les bras et que vous n’avez rien d’autre dessous on peut voir la bretelle de soutien gorge par l’ouverture. Il fait trop chaud en ce moment pour que je m’en soucie, mais en général je ne suis pas fan.

Niveau réalisation, ce fut assez simple, j’en viendrais à me demander pourquoi j’ai attendu si longtemps pour m’attaquer à du tissu élastique. Mais il faut dire que le modèle doit plutôt bien pardonner d’éventuels petits écarts ou ratés, avec sa forme basique et pas du tout ajustée. J’ai commencé la couture à la surjeteuse et à la recouvreuse en cours, et comme je n’ai pas pu finir là-bas j’ai terminé chez moi avec les points élastiques de ma machine. C’est passé nickel ! C’est juste peut-être un peu moins joli que si j’avais tout fait à la surjeteuse/recouvreuse, mais ça tient et c’est élastique donc c’est tout ce que je demande. ;) J’ai même fait l’ourlet du bas à l’aiguille double comme suggéré. Ca gondole un peu, je ne sais pas si c’est l’aiguille double ou le point qui fait ça. Comme le tissu est assez chargé ça ne se voit pas trop.

J’ai pensé à bien faire attention à ce que mes rayures soient droites en coupant le tissu, mais j’ai oublié de faire en sorte de faire les raccords sur les côtés. Comme elles sont assez fines et qu’il y a d’autres motifs en plus je n’ai pas l’impression que ça choque trop. Je ferai mieux la prochaine fois ! ;p Le patron suggère de maintenir l’encolure dos, les épaules et les bords de manche avec du stabilmanche de chez vlieseline. Je n’en avait pas, donc j’ai coupé du biais en bandes que j’ai utilisées pour les épaules et l’encolure, sur les conseils de ma prof. L’encolure dos est du coup un chouia trop épaisse et rigide avec toutes les épaisseurs, mais ça ne choque pas trop. Je n’ai rien mis aux manches du coup pour garder de la souplesse. Ci-dessous une photo de la couture d’épaule, stabilisée par la bande de biais.

Voilà pour ma première couture jersey ! C’était plutôt encourageant, je crois que j’en ferai d’autre. J’aimerais bien tenter des modèles un peu plus ajustés, qui sont plus dans le style de ce que je porte en temps normal. Manque plus qu’à trouver le temps. Avec tout ce qu’il y a eu à préparer pour l’arrivée du bébé je commence tout juste à avoir du temps pour la couture, et il y a quelques projets plus pressés en tête de liste, notamment pour ledit bébé. Il peut arriver d’un moment à l’autre maintenant et j’aimerais bien faire quelques petites choses pour lui…