Puces de Saint Ouen

Samedi j’ai fait ma première virée shopping vintage ! La très sympathique Jen, également amatrice de couture et de vintage, du blog Pretty Little Pictures, est en ce moment de passage à Paris (elle vit en Australie). Quand elle a demandé sur WeSewRetro si quelqu’un serait partant pour la rencontrer et passer un petit moment couture ou vintage je me suis lancée, et comme on lui avait suggéré d’aller faire un tour aux Puces et Saint Ouen et que je n’y étais jamais allée, je lui ai dit que je l’y accompagnerait avec plaisir. Elle voulait effectivement y aller et n’était pas contre le soutien d’une personne parlant français, du coup nous nous sommes donné rendez-vous samedi matin pour y faire un tour. Et j’en ai été ravie ! Je vais séparer mon compte-rendu en trois articles afin que vous ayez une chance de le lire avant la fin du mois.

Après bien entendu des problèmes de train qui m’ont faite arriver en retard, j’ai fini par réussir à rejoindre Jen dans le nord de Paris. Heureusement il faisait beau ce jour-là (vous aussi vous en avez marre du temps francilien qui fait le yoyo entre novembre et l’été ?), donc nous avons pu partir à pied vers la porte de Clignancourt qui est toute proche des puces. Nous portions toutes les deux des jupes cercle (ou assimilé) maison et avons eu un petit moment Marilyn Monroe en passant au dessus d’une grille de métro/aération/je-ne-sais-quoi sur le trottoir, dont je me serais vraiment bien passée. Maintenant je sais pourquoi je n’ai jamais aimé marcher sur ces trucs ! Du coup on a été un peu parano par la suite à chaque coup de vent un peu fort… ^^; J’avais fait quelques recherches sur le net avant de partir, donc je savais un peu à quoi m’attendre et où aller. Le marché aux puces de Saint Ouen est en fait morcelé en plusieurs marchés répartis sur trois rues du sud de la ville, la majorité étant rue des rosiers. Les différents marchés sont de tailles très variées avec des architectures et organisations assez différentes. Ils onts aussi des spécialités différentes. Tout cela fait que chacun a son atmosphère, distincte de celle des autres. J’ai trouvé ça assez rigolo. Nous avons commencé par le marché Vernaison, qui est le plus ancien et décrit comme étant le plus pittoresque, celui qui est resté fidèle aux puces d’autrefois. Je l’ai beaucoup aimé ! Il est en extérieur, avec de petites allées tortueuses séparant les échoppes des marchands. Il y a vraiment moyen de se perdre là-bas si on ne fait pas attention, à force de tournicoter. Les photos ci-dessous viennent de ce marché.

On y trouve un peu de tout. Il y a quelques boutiques spécialisées dans les vêtements, le linge ou la couture (choses qui nous intéressaient le plus), et en farfouillant on peut trouver des objets se rattachant à une de ces catégories dans pas mal d’échoppes non spécialisées là-dedans. Nous sommes tombées sur une boîte contenant des tas de modèles de broderies, avec parsemés ici et là des magasines de couture et quelques patrons, au milieu d’une échoppe plutôt centrée sur du mobilier. C’était un peu comme de fouiller dans une boîte à trésors ! C’est dans ce marché que j’ai fait mon premier achat de fringues vintage, je vous en dirai plus dans un prochain post. En sortant de Vernaison nous avions un peu faim, donc nous avons fait une pause dans un restaurant italien situé un peu plus loin dans la rue des rosiers (après le marché Dauphine). C’était sympa et visiblement tenu par de vrais italiens. Après cela retour sur nos pas pour justement visiter le marché Dauphine. Celui-ci est couvert par une grande verrière et est composé de grandes allées rectilignes bordées de stands sur deux étages. Nous sommes tombées là-bas sur un superbe magasin de vêtements vintage. Ils avaient des pièces du XIXème siècle ! Plusieurs modèles étaient en exposition sur des mannequins, ce qui nous a d’ailleurs attirées sur place. Ils font aussi des reproductions en petites séries de jolies bottines d’époque victorienne. Les photos des robes ci-dessous viennent de là et vous pouvez en voir quelques autres sur mon flickr.

Nous avons vu pas mal d’autres boutiques de vêtements, même si elles n’étaient pas aussi impressionnantes que celui-ci avec ses vêtements très anciens et ses nombreux mannequins. Nous sommes également tombées sur une petite échoppe spécialisée dans le papier : affiches, publicités, gravures, magazines et bien évidemment magazines de mode et de couture et patrons. Nous avons passé pas mal de temps là-bas, le temps d’en voir le maximum et de choisir ce que nous allions prendre. J’ai trouvé que Jen était très raisonnable, elle m’a impressionnée. Nous avons également trouvé une autre boutique un peu plus loin qui avait des magazines et des patrons, ainsi que différents articles de mercerie.

Après Dauphine nous sommes allées brièvement au marché Serpette. Celui-ci est assez cher et plutôt orienté beaux meubles et déco très ancienne, mais ils ont en ce moment une exposition de robes de mariées que nous voulions voir (photos dans le prochain post). C’est marrant comme il est très différent des précédents. Il est entièrement couvert sans beaucoup de lumière naturelle, avec un plafond beaucoup plus bas que Dauphine vu qu’il est juste sur un étage, et une atmosphère moins vivante et conviviale que les deux autres. J’ai beaucoup moins aimé et nous en sommes sorties assez rapidement. Après ça nous avons fait un tour rapide dans les deux autres rues. Le Passage abrite une grande boutique de vêtements vintage (elle fait à mon avis plus de la moitié de l’un des côtés), mais ça semblait être surtout des vêtements de designer, donc assez chers. Les photos de la vitrine étaient interdites malheureusement. La fatigue de la journée se faisant sentir et le temps étant un peu menaçant (ce qui n’a pas duré) nous sommes reparties vers Paris. Nous avons du passer par une avenue bordant le marché aux puces et le périphérique, remplie de petites baraques de marché vendant des fringues plutôt orientées streetwear, ça faisait bizarre comme contraste après les boutiques vintage !

Vous vous en doutez sûrement, j’ai passé un excellent moment et je vous recommande vivement une visite aux Puces de Saint Ouen si vous passez dans les environs et que vous aimez le vintage ou simplement l’ambiance des puces et brocantes. Je suis en outre ravie d’avoir rencontré Jen, qui est très sympathique et avec laquelle j’ai passé un très bon moment. Je retournerai sans doute aux puces maintenant que je les connais, mais ça ne sera sûrement pas aussi rigolo toute seule.


Comments

Puces de Saint Ouen — 5 commentaires

  1. Ping : Saint Ouen (Paris) flea market

  2. Oh I’m so glad you had a lovely day. I think I was the one who suggested that any lover of vintage shouldn’t miss these markets, they are always top of my list when I go to Paris.
    That stall upstairs just blows me away, because in Australia items like that are only found in museums. I bought so many late 19thc/early 20thc French Pattern magazines at that print stall too, as I was just about to work on play The Matchmarker set in 1895.
    Seeing your photos is such a joy, as i was there a year ago & it has bought back so many wonderful memories. I probably won’t get back there until 2019, as I try to get to Czech Rep for every second Prague Quadrennial & travel around Europe & UK for 5-6 weeks, but this makes it feel like I was there last week
    Thanks for your lovely report.

  3. Ah les puces de Saint Ouen! J’y allais quand j’étais ado pour y glaner des fringues grunges et des patchs « Nirvana »… comme on change. Je me souviens bien des boutiques très éclectiques où j’ai acheté des tonnes de choses très diverses!

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