Trouvailles de brocante version octobre 2015

Chers lecteurs, j’ai tellement de choses à partager avec vous ! De la couture proprement dite mais aussi plein d’inspiration, parce que j’avoue que ces derniers mois on été plutôt riches en arrivées par ici (au désespoir de Monsieur Robots qui craint que mon espace couture ne déborde du cadre prévu, mais je fais tout pour que ça ne soit pas le cas). J’ai notamment refait quelques brocantes ces dernières semaines. Je n’en avais pas fait beaucoup cette année, mais d’un coup ça se réveille avec pas mal de choses près de chez moi. Comme vous le savez si vous trainez par ici depuis quelques temps, j’aime bien les vêtements d’un autre âge, et les vieux livres et magazines. Du coup j’aime bien faire les brocantes, à la recherche de perles rares (je ne désespère pas de trouver des patrons vintage intéressants un jour) mais aussi juste pour flâner au milieu des étals. Ca n’est pas toujours intéressant, on trouve de tout dans les brocantes, dont beaucoup de vêtements et affaires pour bébé (ce qui m’a bien servi depuis la naissance de Mr E. j’avoue, même si maintenant le rythme de renouvellement de sa garde-robe étant moins rapide je suis plus tatillonne sur mes choix) ou des personnes qui, pour citer mon mari « Confondent brocante et décharge ». Du coup parfois c’est plus déprimant qu’inspirant, selon le public présent. Dimanche dernier il y a avait une brocante dans ma ville, que j’ai faite tôt le matin pour une fois à cause de contraintes d’emploi du temps (souvent j’y vais plutôt en fin, ça tombe comme ça), et elle était vraiment chouette ! Déjà elle est bien grande et étalée, et puis les gens et la ville sont sympa, et il faisait beau, donc c’était très agréable. Et j’ai trouvé plein de choses ! J’en ai fait une deuxième en fin de journée ailleurs, moins intéressante mais où j’ai également dégotté quelques petites bricoles. J’ai donc décidé de ressusciter mes comptes-rendus de brocante et de vous montrer ici le résultat de la journée. ^_^

Pas de patrons proprement dits malheureusement, mais plein de magazines de mode ou travaux d’aiguilles plus ou moins anciens. :) Je suis tombée au tout début sur le stand d’une petite dame plus toute jeune qui avait sorti de son grenier tous les magazines de sa grand-mère. Deux autres personnes sont passées pendant que je les feuilletais pour faire mon choix, j’avoue que je suis contente d’être arrivée tôt. J’ai presque tout pris. ^^; J’y ai notamment trouvé un catalogue « Louvre » de 1935, avec une grosse partie sur les vêtements, mais également du mobilier et autre vaisselle, ainsi qu’une dizaine d’exemplaires du Petit Echo de la Mode de la fin des années 30 (1937 à 1939). Ils sont en plus ou moins bon état, deux d’entre eux sont assez abimés et fragiles, je ne les ai donc pas encore feuilletés dans le détail. Je songe à en faire des scans ou copies pour conserver une version moins fragile.

Il y avait également des catalogues « Les patrons français Echo » de 1917-1918 ! Je n’ai même pas cherché à voir ce qu’il y avait dedans, je les ai pris directement ceux-ci ! ^_^

Ensuite sur un autre stand je suis tombée sur ce petit ouvrage issu de Modes et travaux : « Je serai couturière ». C’est un petit recueil de conseils de couture de 79 pages découpé en sections (manches, encolures, fermetures…), publié en 1952. D’après l’introduction il s’agit d’un regroupement d’articles publiés dans le magazine Modes et Travaux dans la série « La coupe et la couture ». Probablement pas indispensable mais il ne prend pas trop de place, ne m’a pas couté cher et j’y trouverai peut-être quand même des infos utiles. Et puis en bonne passionnée de technique à tendance collectionneuse je n’ai pas pu le laisser.

Encore ailleurs je suis tombée sur ces trois numéros de, justement, Modes et Travaux, datant de 1967, 1973 et 1979. On y trouve de l’inspiration et des modèles de tricot et de crochet. C’est tout pour la couture, et j’enchaine justement avec du tricot ! Je ne tricote pas, donc en général je ne m’intéresse pas trop à ces ouvrages, mais ma mère, qui pratique elle tricot et crochet, s’est plainte récemment des modèles qu’on trouve aujourd’hui. Visiblement les modèles plus anciens l’inspirent mieux. J’ai donc pour une fois également récupéré quelques magazines de tricot, en espérant qu’elle y trouve des choses qui lui plaisent. Pour ma part c’est le cas, si seulement je savais tricoter…

Voici donc un Phildar non daté mais clairement d’inspiration 70s pour la saison froide, qui j’espère devrait faire son bonheur. Il y a également deux magazines « Tricot – Roman » des années 30. Peut-être un peu vieux pour elle mais je les ai pris dans le lot des magazines du premier stand, j’ai trouvé ça trop rigolo pour les laisser. Certains modèles me semblent chouettes, et le concept de patrons de tricot + roman à suivre m’a amusée. Il y a pas mal de modèles dedans ! Enfin deux magazines Phildar plus récents pour de la layette. Non ce n’est pas un moyen détourner d’annoncer un heureux événement, mais ils n’étaient vraiment pas cher et il y aura probablement des heureux événements dans le futur de ma maman vu qu’en plus de moi elle a deux autres enfants qui sont plus jeunes. ;) Donc voilà.

Et enfin tout de même un peu de matières premières. Deux morceaux de dentelle tout d’abord, l’un pour extraire les motifs afin d’en faire des appliqués, l’autre pour border je ne sais quel futur projet. Et en-dessous vous pouvez apercevoir un joli madras acheté également à la brocante. J’adore le madras et je n’en avais encore jamais acheté. C’est maintenant chose faite car j’ai craqué sur ses jolie couleurs, et vu le métrage faramineux que j’ai l’air d’avoir récupérer c’était une affaire ! Que je n’ai donc pas réussi à laisser passer, malgré la quantité de tissus que j’ai déjà. Sur ce, je m’en vais réfléchir à mes prochains projets couture. ;p

Robe 70s à partir d’un patron japonais

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C’est un ancien projet que je partage avec vous ce soir. Du très ancien même, qui date du Japon. ;) Mais de l’ancien de saison, vu que l’été est en train de revenir, du coup j ‘ai eu envie de montrer cette robe même si elle date.Ce projet est né grâce à une soirée thème « disco », que j’ai choisi de prendre comme thème « 70s », parce que ça me donnait une excuse pour me faire une de ces robes maxi de l’époque que j’adore. C’était mon tout premier vêtement vintage (bien avant ma robe 50s), et mon premier vêtement improvisé. Quand je me suis lancée dans ce projet j’ai bien entendu cherché des patrons et des sources d’inspiration sur le grand Internet. Au cours de mes recherches je suis tombée sur ce patron vintage sur lequel j’ai flashé : McCall’s 4399, version A (maxi).

Mais comme je n’avais pas forcément envie de commander un patron j’ai voulu d’abord voir si j’arrivais à trouver quelque chose qui marcherait dans ma collection (encouragée dans cette voie par mon mari qui avait peur de se faire envahir — il a perdu espoir depuis, je vous rassure ;p ). Comme je n’avais pas de patrons vintage à l’époque je me suis tournée vers mes bouquins japonais. Et finalement j’ai trouvé que le haut de la robe I du Stylish Dress Book (livre 64 chez les JCA je crois) ferait une bonne base de travail.

J’ai pu récupérer une image du dos de l’enveloppe, que j’ai utilisé comme référence pour l’achat des fournitures et le tracé du patron. Et ensuite je suis partie en free style dans mes modifications en m’inspirant de la forme des pièces sur le petit croquis. :) Au final il ne reste plus que la ligne d’épaule et les emmanchures qui sont d’origine. Tout le reste a été modifié. De mémoire, j’ai rabaissé et redessiné l’encolure en V, et je suis partie des côtés de la pièce du haut du patron pour les prolonger et faire ma jupe : dans le patron d’origine il y a une couture sous la poitrine (la partie « jupe » est froncée), là il n’y en a pas tout est d’une pièce. En revanche comme mon tissu n’était pas assez large le devant et le dos sont faits en deux parties cousues au centre. J’avais prévu au départ de mettre des manches, mais elles ont été omises par manque de temps avant la soirée, et finalement je trouvais ça sympa comme ça donc je ne les ai pas ajoutées ensuite.

J’ai utilisé un coton à fleur qui n’était peut-être pas le meilleur choix en termes de nature de tissu (il manque un peu de fluidité et de légèreté) mais qui m’a paru un bon choix en termes d’imprimé. Et puis j’étais limitée en temps donc j’ai fait avec ce que j’avais à portée. Pour le ruban qui fait le tour de l’encolure et qui sert de ceinture le patron disait d’utiliser de la dentelle élastique. Comme je n’en trouvais pas j’ai utilisé un ruban genre organza. Bien entendu impossible de lui faire suivre à plat l’arrondi de la nuque, donc j’ai fini par laissé un bord libre et le froncer légèrement. Ca ne me gênait pas au départ ; maintenant je ne suis plus totalement fan de cette partie mais j’ai la flemme de tout défaire pour refaire autrement. Dans une hypothétique version future je pense que je découperais une bande de tissu en forme, comme pour une parementure.

Le truc rigolo c’est que ce patron est à l’origine un patron pour femme enceinte.  Je n’étais bien entendu pas du tout enceinte à l’époque, mais ça ne m’a pas empêché de faire et porter cette robe. Je ne trouve pas qu’elle fasse exclusivement femme enceinte. Ceci dit j’ai effectivement pu la porter sans problème jusqu’au bout quand j’ai finalement été enceinte, comme le prouvent les photos ci-dessous. Je trouve que c’est une boucle amusante. :)

L’un dans l’autre c’est une chouette robe dont je suis contente. Elle a ses défauts, c’est clair, mais à l’époque où je l’ai faite j’avais moins d’expérience, et c’était la première fois que je hackais un patron pour le détourner de son rendu d’origine. J’étais super fière d’avoir réussi à faire ma robe comme ça ! ^^ Elle est agréable à porter, j’aime beaucoup sa coupe très ample donc confortable (je peux même nouer le ruban devant pour ne plus la ceinturer si je veux) mais tout de même féminine. Je pense que je m’en ferait au moins une autre, soit en longueur maxi comme ça, soit plus courte (soit les deux ?).

Les premières fois dont je me rappelle :

  • premier vêtement de coupe vintage
  • première fois que je suis partie d’un patron pour (beaucoup) le modifier