Art cousu

« Art cousu », c’est le thème d’un concours organisé actuellement sur la communauté Thread & Needles. Pour le coup je trouve que c’est un concours fun au thème vraiment inspirant. D’ailleurs si ça vous intéresse ils ont posté plusieurs articles d’inspiration montrant ce que des membres de la rédaction en ont fait (vu qu’ils ne peuvent pas participer au concours proprement dit): ici, ici, ici et ici. J’aurais bien aimé y prendre part mais je crains que ça ne soit pas vraiment compatible avec mon emploi du temps courant, j’ai d’autres choses à prioriser. Alors pourquoi ce post ? Parce qu’il se trouve que j’ai quand même un ancien projet qui rentre parfaitement dans le thème, du coup c’est l’occasion d’en parler ! ^^

Pour mes 17 ans (je crois, en tout cas c’était au lycée) des amis de lycée m’ont offert un cadeau d’anniversaire particulier. A cette époque je ne cousais pas du tout (je ne pensais même pas qu’il me serait possible de l’apprendre), mais j’adorais imaginer et dessiner des vêtements. La mère d’une amie en revanche savait coudre. Ils ont donc proposé de m’offrir une tenue sur mesure faite d’après un de mes dessins. J’étais aux anges ! Il a donc fallu choisir l’heureuse élue, ce qui ne fut pas facile. C’est finalement une robe inspirée par un dessin qui a été retenue (d’où le rapport avec le concours).

La tenue d’origine est donc celle de Sakura sur la couverture du 2ème art-book dédié à la série Card Captor Sakura. Je lis pas mal de BD et de manga (notamment à l’époque) et j’aimais beaucoup le travail du studio Clamp. Et il se trouve qu’elles travaillent pas mal les tenues de leurs personnages, et dans cette série notamment elles se sont fait plaisir sur les costumes. J’avais bien flashé sur cette couverture.

Mais comme je ne suis plus en primaire et que je ne vis pas dans un manga, j’ai gardé des éléments de la tenue d’origine en inspiration et j’en ai fait une version un peu plus adaptée à ma vie. ^^ J’avais un croquis quelque part à l’époque mais j’avoue que j’ai un peu la flemme de fouiller dans les cartons à dessin récupérés de la maison familiale pour voir si je l’ai encore… Il faudra vous contenter des photos du résultat (faites exprès le week-end dernier).

Comme vous pouvez le voir la robe a été simplifiée, rallongée et affinée. La forme générale des manches et des motifs de broderie ont été gardés, quoiqu’en plus simples. je crois que la mère de mon amie a du me maudire pour ces broderies, qu’elle a faites à la main en fil doré. ^^; Le tissu avait été acheté dans une des petites boutiques du marché Saint Pierre. Aucune idée de la composition exacte mais il contient forcément une partie de synthétique. Si je la faisais à nouveau aujourd’hui je ne choisirais pas le même. ^^;

Le concours stipule qu’il faut privilégier les tenues « portables au quotidien »… Avec ma conception un peu particulière de ce qui est portable au quotidien j’ai envie de dire que cette robe l’est. ;) Je l’ai portée régulièrement, à des occasions diverses où j’avais envie de me faire jolie, certes, mais pas hors du commun non plus. Je l’ai notamment portée en cours (bon ok, pas souvent, mais quand même).

J’avoue que ça faisait un moment que je ne l’avais pas mise quand je l’ai ressortie pour les photos. Ca m’a donné envie de la porter à nouveau. Malheureusement avec mon corps post grossesse elle est un peu serrée aux manches (vous ne vous attendiez pas à ça hein ? Je vous aurais dit « à la taille », vous auriez compris, mais aux manches ? Ben oui j’ai pris des bras visiblement, de la taille aussi ceci dit, mais la robe avait plus de marge par-là semble-t-il), ce n’est pas très confortable. Je vais peut-être voir si je peux relâcher un peu les coutures pour que ça passe…

Robe 70s à partir d’un patron japonais

N’oubliez pas de participer au jeu pour gagner un bon d’achat pour la boutique de tissus La Modette, il se termine demain à 22h !

C’est un ancien projet que je partage avec vous ce soir. Du très ancien même, qui date du Japon. ;) Mais de l’ancien de saison, vu que l’été est en train de revenir, du coup j ‘ai eu envie de montrer cette robe même si elle date.Ce projet est né grâce à une soirée thème « disco », que j’ai choisi de prendre comme thème « 70s », parce que ça me donnait une excuse pour me faire une de ces robes maxi de l’époque que j’adore. C’était mon tout premier vêtement vintage (bien avant ma robe 50s), et mon premier vêtement improvisé. Quand je me suis lancée dans ce projet j’ai bien entendu cherché des patrons et des sources d’inspiration sur le grand Internet. Au cours de mes recherches je suis tombée sur ce patron vintage sur lequel j’ai flashé : McCall’s 4399, version A (maxi).

Mais comme je n’avais pas forcément envie de commander un patron j’ai voulu d’abord voir si j’arrivais à trouver quelque chose qui marcherait dans ma collection (encouragée dans cette voie par mon mari qui avait peur de se faire envahir — il a perdu espoir depuis, je vous rassure ;p ). Comme je n’avais pas de patrons vintage à l’époque je me suis tournée vers mes bouquins japonais. Et finalement j’ai trouvé que le haut de la robe I du Stylish Dress Book (livre 64 chez les JCA je crois) ferait une bonne base de travail.

J’ai pu récupérer une image du dos de l’enveloppe, que j’ai utilisé comme référence pour l’achat des fournitures et le tracé du patron. Et ensuite je suis partie en free style dans mes modifications en m’inspirant de la forme des pièces sur le petit croquis. :) Au final il ne reste plus que la ligne d’épaule et les emmanchures qui sont d’origine. Tout le reste a été modifié. De mémoire, j’ai rabaissé et redessiné l’encolure en V, et je suis partie des côtés de la pièce du haut du patron pour les prolonger et faire ma jupe : dans le patron d’origine il y a une couture sous la poitrine (la partie « jupe » est froncée), là il n’y en a pas tout est d’une pièce. En revanche comme mon tissu n’était pas assez large le devant et le dos sont faits en deux parties cousues au centre. J’avais prévu au départ de mettre des manches, mais elles ont été omises par manque de temps avant la soirée, et finalement je trouvais ça sympa comme ça donc je ne les ai pas ajoutées ensuite.

J’ai utilisé un coton à fleur qui n’était peut-être pas le meilleur choix en termes de nature de tissu (il manque un peu de fluidité et de légèreté) mais qui m’a paru un bon choix en termes d’imprimé. Et puis j’étais limitée en temps donc j’ai fait avec ce que j’avais à portée. Pour le ruban qui fait le tour de l’encolure et qui sert de ceinture le patron disait d’utiliser de la dentelle élastique. Comme je n’en trouvais pas j’ai utilisé un ruban genre organza. Bien entendu impossible de lui faire suivre à plat l’arrondi de la nuque, donc j’ai fini par laissé un bord libre et le froncer légèrement. Ca ne me gênait pas au départ ; maintenant je ne suis plus totalement fan de cette partie mais j’ai la flemme de tout défaire pour refaire autrement. Dans une hypothétique version future je pense que je découperais une bande de tissu en forme, comme pour une parementure.

Le truc rigolo c’est que ce patron est à l’origine un patron pour femme enceinte.  Je n’étais bien entendu pas du tout enceinte à l’époque, mais ça ne m’a pas empêché de faire et porter cette robe. Je ne trouve pas qu’elle fasse exclusivement femme enceinte. Ceci dit j’ai effectivement pu la porter sans problème jusqu’au bout quand j’ai finalement été enceinte, comme le prouvent les photos ci-dessous. Je trouve que c’est une boucle amusante. :)

L’un dans l’autre c’est une chouette robe dont je suis contente. Elle a ses défauts, c’est clair, mais à l’époque où je l’ai faite j’avais moins d’expérience, et c’était la première fois que je hackais un patron pour le détourner de son rendu d’origine. J’étais super fière d’avoir réussi à faire ma robe comme ça ! ^^ Elle est agréable à porter, j’aime beaucoup sa coupe très ample donc confortable (je peux même nouer le ruban devant pour ne plus la ceinturer si je veux) mais tout de même féminine. Je pense que je m’en ferait au moins une autre, soit en longueur maxi comme ça, soit plus courte (soit les deux ?).

Les premières fois dont je me rappelle :

  • premier vêtement de coupe vintage
  • première fois que je suis partie d’un patron pour (beaucoup) le modifier

Robe 50′s : photos

Voici les photos de la robe portée ! ^_^ Nous avons profité d’une journée ensoleillée et tranquille dimanche dernier pour aller nous promener et faire quelques photos.

Elle m’en aura fait voir de toutes les couleurs cette robe ! Déjà parce que j’avais une deadline pour la finir. Au début on commence, on se dit « Oooh, j’ai bien le temps », et puis finalement le temps passe, on n’avance pas aussi vite qu’on le voudrait, il y a plein de retouches à faire sur le patron, et à la fin on se retrouve en retard. Oui parce que la blague, c’est que le patron n’était finalement pas du tout à ma taille ! Il faut dire que je n’ai pas choisi la facilité : il fallait convertir mes mesures en inch, trouver les mesures les plus approchantes sur la table des patrons et en déduire ma taille en patron vintage. Résultat : c’est trop grand ! Et j’ai acheté plusieurs patrons dans cette taille. ^^; Un article très intéressant chez Gertie donne quelques conseils pour choisir sa taille de patron vintage, si cela vous intéresse. Bien entendu je ne l’ai vu qu’après avoir commencé. Elle suggère de se baser sur le tour du buste au-dessus de la poitrine plutôt que sur le tour de poitrine pour les patrons vintages. Une chose est sûre : la prochaine fois je tente la taille en dessous.

Du coup il y a eu beaucoup de travail à faire : j’ai réduit la largeur au milieu du devant et du dos, réduit les côtés, repris la couture des épaules… Du coup il a également fallu redessiner (au pif, je n’y connais rien en patronage !) les emmanchures. Et malgré le fait que ça donnait bien sur le brouillon du haut, je trouve que la robe est finalement un peu large, il y a de la marge à la taille et aux hanches. Je me demande si je me suis ratée quelque part ou si ça peut venir de la jupe qui alourdit et tend le tissu. Il faut que j’essaie de mettre un ruban gros-grain à la taille pour la stabiliser, j’ai vu ça sur un autre patron, mais je ne sais pas si ça va vraiment résoudre le problème. Un autre problème que j’ai eu : le patron demande de finir les emmanchures au biais. Impossible, le biais une fois cousu ne voulait pas tourner et s’applatir ! Du coup j’ai du dessiner et poser des parementures. J’ai également déplacé la fermeture éclair pour pouvoir l’enfiler plus facilement (le haut est sensé s’ouvrir par le bas du côté, pas directement sous le bras, ce qui n’est pas très pratique pour une robe), et j’ai bidouillé pour poser la jupe à la bonne hauteur. Pas super bien bidouillé d’ailleurs, j’ai un peu fait les choses dans le désordre, mais ça ne se voit pas de l’extérieur. ^^;

Bon allez le positif maintenant ! Je suis quand même super contente d’avoir réussi à la faire. ^_^ Et puis je me suis vraiment appliquée. Cette robe est un condensé de premières fois :- première robe 50′s terminée (et premier vêtement terminé à partir d’un patron vintage)- première couture invisible (à la machine) pour l’ourlet du bas. Quitte à faire une jolie robe, autant la faire jolie jusqu’au bout !- première fermeture éclair cachée sur le côté- premier vêtement ajusté (et premier vêtement à pinces)- premières fronces à la machine. Pas au pied fronceur parce qu’il ne pouvait pas froncer assez (il fallait réduire la jupe à moins d’un tiers de sa largeur originale) mais pour bâtir le fil de fronce. C’est beaucoup moins fastidieux qu’à la main, et beaucoup plus régulier !J’ai même sorti mes bouquins quatre fois : pour faire les parementures comme il faut, pour l’ourlet invisible, la fermeture éclair et pour les fronces à la machine. C’est agréable, j’ai l’impression de les rentabiliser et de progresser !

Robe 50′s

Me voici de retour ! Les éléments (sous la forme de maux de tête, anniversaires, visites d’amis, maladie et boulot) se sont ligués contre moi pour ralentir l’avancement de mon dernier projet (cf note précédente) et m’empêcher de poster. Mais ma tenue a fini par être terminée, et j’ai pu l’étrenner comme prévu le week-end dernier au mariage d’amis.

Je n’ai pas encore de jolies photos portées à vous montrer, c’est donc la seule photo de la robe que vous verrez pour aujourd’hui. Il s’agit comme vous pouvez le constater d’une robe années 50, faite à partir d’un patron de l’époque. J’avais en effet décidé que pour ce mariage, dont j’ai eu l’honneur d’être témoin, je me ferai une jolie robe. Je sais que tout le monde ne tient pas forcément à être très habillé pour les mariages, mais c’est ma manière à moi d’être à la hauteur de la journée, de fêter l’événement et de faire honneur aux mariés. Ayant donc décidé de me faire une robe et qu’elle devait faire un peu habillée, je me suis tournée tout naturellement vers les années 50. Pour moi les années 50 représentent le summum de l’élégance en matière de vêtement féminins modernes.

Cette robe a été faite à partir du patron que j’avais montré dans ma note précédente, un patron de haut en réalité : Simplicity 1201. Cela faisait un bon moment que ce patron me tentait, je trouve les différentes versions toutes très jolies. Et lorsqu’il est apparu à la vente, dans ce qui semblait être ma taille (ha ha, blague, mais on en reparlera avec les photos définitives), alors que je cherchais le modèle de robe idéal, la solution est apparue : j’allais le prendre et faire la version 4, en attachant une jupe aux hanches ! L’avantage des jupes de cette époque c’est qu’elles peuvent être faites avec un grand rectangle froncé, ça n’est pas très compliqué à improviser. ^_^

Ce qui m’a amusée c’est que quelques jours après avoir pris cette décision, en parcourant les photos de patrons enregistrées sur mon disque, j’ai découvert qu’il existait en réalité un patron qui correspondait exactement à la robe que je voulais faire (la photo vient du Vintage Pattern Wiki) :

Je n’ai trouvé à l’époque qu’une seule référence sur le net à quelqu’un qui avait le patron et avait fait la robe, chez Camelia Crinoline. Vous pouvez voir sa version ici. Elle a gentiment accepté de répondre à quelques questions sur son patron afin d’adapter le mien au mieux, et je l’en remercie encore une fois.

Il a fallu ensuite se lancer dans la quête du tissu, toute une histoire puisque la mariée était en bleu marine, que son autre témoin et moi devions êtres accordées ensemble et accordées à sa robe et que nous habitions chacune dans une région différente. Il a fallu se mettre d’accord sur la teinte et chercher ce qui existait. J’ai fini par trouver ce joli coton bleu à fleurs chez Toto à Dunkerque (j’aime beaucoup cette boutique !), tandis que de l’autre côté elle est tombée sur une jolie robe turquoise. Ouf !

J’espère pouvoir vous montrer des photos portées aussi vite que possible ! En attendant si vous aimez vous aussi la couture vintage, je vous invite à aller flâner sur le blog collectif Sew Retro.