Couture vintage

Bonjour,

Ce soir j’ai envie de partager avec vous quelques pages au charme désuet. Il y a dix jour je suis passée à la bibliothèque Forney, et comme d’habitude j’y ai fait quelques découvertes. J’en profite pour faire une parenthèse : si vous êtes en région parisienne, que vous aimez la mode ou la couture, et que vous ne connaissez pas encore cette bibliothèque spécialisée parisienne, courrez-y ! C’est une mine pour quiconque cherche des choses sur la mode, son histoire, ses métiers, la couture, le stylisme, le patronage et les travaux d’aiguille en général. Et pas que, loin de là, mais c’est la partie qui m’intéresse et donc celle que je connais. ;)  En plus elle est située dans l’Hôtel de Sens, « un des rares vestiges de l’architecture médiévale civile à Paris ». J’adore cet endroit et j’en reviens toujours les bras chargés. Et cette fois j’y ai dégoté les deux tomes de l’Initiation à la Couture Familiale, datant de 1960 et 1961. Petits ouvrages qui ne paient pas de mine mais dont je vous reparlerai sûrement. Leur but était d’enseigner aux jeunes filles ou jeunes femmes les techniques de couture et de montage de vêtements types. Ce n’était pas l’objet premier de mon post mais je ne résiste pas à l’envie de partager avec vous les pages introductives du premier tome, qui situent l’ouvrage dans son contexte et son époque, qui nous semble bien loin aujourd’hui…

Il s’agit donc d’un livre publié à une époque où nous avions des « Inspecteurs d’Enseignement manuel et ménager » et des Professeurs de travaux manuels qui ne faisaient pas que du dessin. Il est amusant de constater que pourtant les auteurs regrettent déjà à ce moment que la couture tombe en défaveur… Le premier tome est une initiation via de la layette, le second propose d’approfondir les bases en travaillant sur la garde-robe féminines, avec des conseils plus avancés, notamment sur les essayages et ajustements. Et voici donc quelques morceaux choisis annoncés au début de cet article, tirés du premier tome, chapitre « Etude des divers points de couture ».

« Rien de bien surprenant », me direz-vous, « ce sont des points usuels. Pourquoi en faire spécialement un article ? ». En effet, ce sont des points que nous connaissons. Mais c’est la façon dont ils sont présentés qui a déclenché cet article, qui comment les pages d’introduction nous ouvre une fenêtre sur une autre époque, pourtant pas si éloignée que ça dans le temps. Vous voyez comme l’auteur juge utile de préciser que le point de piqûre n’est plus guère fait à la main, et mieux fait à la machine ? Et comme tous les autres points se font ici à la main ? Qui irait faire un point de surfil à la main aujourd’hui ? Nous faisons un point zigzag à la machine, ou pour les plus équipées un surjet à la surjeteuse.  J’ai déjà essayé une robe vintage sur laquelle je me rappelle bien avoir remarqué ces petits points de surfils effectués à la main. Et j’aime aussi ces précisions sur les points utiles à la lingerie, chose qui ne serait pas du tout mentionnée dans un livre moderne, à moins qu’il porte sur ce sujet précis. Qui porte encore jupons et combinaisons de nos jours, à plus forte raison ces jolies versions délicatement travaillées et décorées de l’époque ? Quelques fana de vintage… Et qui parmi ceux-ci prend la peine de les coudre ? J’adore les combinaisons (aujourd’hui plus facilement appelées « fond de robe »), je trouve ça élégant, féminin et pratique, et certaines pièces peuvent être très jolies en soi, mais je dois faire partie d’une minorité, sinon ce serait plus facile à trouver en magasin. ;p

Pour finir cet interlude désuet je vous laisse avec des photos de la section suivante, dévolue aux coutures d’assemblage. Ici aussi j’aime beaucoup la mention récurrente de la lingerie, ainsi que celle de la rayonne (qui si je ne me trompe pas est l’ancien nom de la viscose) et le fait que le coton n’a pas la place omniprésente qu’il a aujourd’hui, mais semble au contraire moins mentionné que les lainage, la rayonne ou les soieries.

Est-ce que tout ceci vous donne envie de vous mettre à coudre à la main ? ;) Ceci dit les techniques peuvent tout à fait s’adapter à une couture machine, peut-être ces quelques pages vous apprendront-elles des choses à vous aussi. ^^

Publication vintage : La Coquette

Ma machine a été portée dans la boutique où je l’ai achetée pour réparation et révision le week-end dernier. J’espérais un coup de fil vendredi pour aller la chercher hier matin avant que cher et tendre n’aille bosser (on n’a qu’une voiture et il travaille ce week-end). Malheureusement, elle est prête mais ils m’ont appelé trop tard pour que je puisse la prendre hier. Vu que je ne peux pas aller la chercher la semaine, j’en ai pour encore une semaine avant de la récupérer ! :(

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En attendant des réalistations pratiques, je me suis dit que j’allais vous faire un petit post d’inspiration vintage. Je vais donc vous présenter un magazine de mode que j’ai découvert lors d’une visite sur les quais à Saint Michel. Je partagerai des photos de l’intérieur avec vous dans les prochaines semaines. Ce magazine s’appelle donc « La Coquette », et j’en ai présentement deux numéros, de 1940 et 1954.

Ce magazine est une collection de patrons, qui étaient proposés à la vente à l’époque. On pouvait les commander ensuite, soit en tailles standards, soit faits sur mesures. L’éditeur proposait également un mannequin de couture à la vente. Le magazine donne aussi quelques patrons de tricot et/ou de broderie, qui sont eux disponibles directement dedans. L’achat du journal donnait le droit à un bon pour un patron gratuit.

Ce que j’aime bien c’est que même si les modèles sont présentés sous forme de croquis, pas toujours en couleur, le texte qui l’accompagne donne une description très détaillée du modèle, tissu et métrage inclus. Cela laisse un espoir aux amateurs de vêtements de l’époque de pouvoir les recréer, même sans les patrons. ^_^

Inspiration vintage : prendre ses mesures

Quelques conseils utiles, notamment pour celles qui cousent avec des patrons vintage.

J’ai personnellement beaucoup apprécié le passage sur le tour de poitrine vs le tour au-dessus de la poitrine. Ca rejoint ce que disait Gertie sur le fait de prendre son « tour de poitrine haut » et ça confirme peut-être pourquoi le patron de ma robe bleue était trop grand.

Inspiration vintage : vêtements du livre de couture Simplicity de 1953

Comme promis, voici un premier post issu du livre Simplicity dont je parlais un peu plus tôt. On commence par les quelques photos qui montrent des tenues de l’époque. En cliquant sur les photos vous arriverez sur leur page flickr où vous pourrez les voir en plus grand.

La couverture

Une jolie tenue

Variation du chemisier précédent

Une jupe simple et égélante

Joyeux automne à tous !!

Livres de couture vintage

J’ai récemment participé à un give away organisé sur le blog Moxie Tonic. Barbara mettait en jeu deux lots de livres de couture datant des années 50. Forcément, étant en pleine crise de recherche d’inspiration datant de cette époque, j’ai pris part au give away… et j’ai eu la grande surprise de gagner ! J’étais excitée comme une puce.

Les livres sont arrivés en fin de semaine dernière, et si je n’ai pas encore pu les lires en long en large et en travers, j’ai déjà pu y jeter un petit coup d’œil. J’ai donc eu le plaisir de recevoir les deux livres suivants : « Simplicity Sewing Book » (daté de 1953) et « Singer Student’s Manual of Machine Sewing » (daté de 1954).

Je m’attendais à ce qu’ils montrent un peu plus de photos/dessins de vêtements ou de tenus d’époque. J’ai été un peu déçue de ce côté là. Mais ils restent malgré tout intéressants et je suis très contente de les avoir. J’ai déjà appris quelques petits trucs du livre Simplicity. Il comporte les sections classiques d’un livre de couture : choix du patron, modifications, techniques de couture… Je n’ai pas encore trop parcouru le Singer, qui semble parler exclusivement de l’utilisation de leur machine à coudre de l’époque. Il pourrait s’avérer utile un jour, si mon rêve d’avoir une machine ancienne se réalise. ;)

Je compte bien partager quelques pages avec vous. ^_^ Et vu que je suis en pleine crise de recherche d’inspiration d’époque, comme je le disais plus haut, j’aurais également d’autres publications vintage à partager !

Petite note

Désolée d’être restée silencieuse ces dernières semaines, des événements pas très joyeux sont arrivés et je n’avais pas forcément la motivation pour écrire.

Afin de reprendre en douceur, je voulais faire un commentaire sur le patron que j’ai utilisé pour ma robe, au cas où d’autres seraient intéressés par lui : les nœuds sur les épaules ne font pas partie de l’encolure, ils sont ajoutés après. Eh oui, c’est de la triche ! Ce sont deux « rubans » coupés dans le biais que l’on attache autour de l’encolure. Dans la première photo postée, sur cintre, la robe est sans nœuds.

Le point positif : ça permet d’avoir deux hauts en un vu qu’on peut le porter avec et sans les nœuds. Ca peut donner un côté plus ou moins habillé. Et on peut en profiter pour attacher les bretelles du soutien-gorge à l’encolure en même temps, afin d’être sûre qu’on ne les verra pas ! Il suffit de glisser les rubans dessous et donc de les prendre dans le nœud. J’avoue que je trouve ça très pratique avec une encolure large comme celle-ci.

Le point négatif : j’ai l’impression que les nœuds se déplacent facilement et du coup se retrouvent trop en avant ou trop dans le dos, et ils se desserrent avec le temps, du coup j’ai du les replacer ou les resserrer plusieurs fois dans la journée.

Personnellement je trouve que la robe est mieux avec, notamment parce que je me suis un peu ratée sur le col qui se trouve du coup un peu raide. Et puis ça donne un côté un peu plus girly. :)

Robe 50′s : photos

Voici les photos de la robe portée ! ^_^ Nous avons profité d’une journée ensoleillée et tranquille dimanche dernier pour aller nous promener et faire quelques photos.

Elle m’en aura fait voir de toutes les couleurs cette robe ! Déjà parce que j’avais une deadline pour la finir. Au début on commence, on se dit « Oooh, j’ai bien le temps », et puis finalement le temps passe, on n’avance pas aussi vite qu’on le voudrait, il y a plein de retouches à faire sur le patron, et à la fin on se retrouve en retard. Oui parce que la blague, c’est que le patron n’était finalement pas du tout à ma taille ! Il faut dire que je n’ai pas choisi la facilité : il fallait convertir mes mesures en inch, trouver les mesures les plus approchantes sur la table des patrons et en déduire ma taille en patron vintage. Résultat : c’est trop grand ! Et j’ai acheté plusieurs patrons dans cette taille. ^^; Un article très intéressant chez Gertie donne quelques conseils pour choisir sa taille de patron vintage, si cela vous intéresse. Bien entendu je ne l’ai vu qu’après avoir commencé. Elle suggère de se baser sur le tour du buste au-dessus de la poitrine plutôt que sur le tour de poitrine pour les patrons vintages. Une chose est sûre : la prochaine fois je tente la taille en dessous.

Du coup il y a eu beaucoup de travail à faire : j’ai réduit la largeur au milieu du devant et du dos, réduit les côtés, repris la couture des épaules… Du coup il a également fallu redessiner (au pif, je n’y connais rien en patronage !) les emmanchures. Et malgré le fait que ça donnait bien sur le brouillon du haut, je trouve que la robe est finalement un peu large, il y a de la marge à la taille et aux hanches. Je me demande si je me suis ratée quelque part ou si ça peut venir de la jupe qui alourdit et tend le tissu. Il faut que j’essaie de mettre un ruban gros-grain à la taille pour la stabiliser, j’ai vu ça sur un autre patron, mais je ne sais pas si ça va vraiment résoudre le problème. Un autre problème que j’ai eu : le patron demande de finir les emmanchures au biais. Impossible, le biais une fois cousu ne voulait pas tourner et s’applatir ! Du coup j’ai du dessiner et poser des parementures. J’ai également déplacé la fermeture éclair pour pouvoir l’enfiler plus facilement (le haut est sensé s’ouvrir par le bas du côté, pas directement sous le bras, ce qui n’est pas très pratique pour une robe), et j’ai bidouillé pour poser la jupe à la bonne hauteur. Pas super bien bidouillé d’ailleurs, j’ai un peu fait les choses dans le désordre, mais ça ne se voit pas de l’extérieur. ^^;

Bon allez le positif maintenant ! Je suis quand même super contente d’avoir réussi à la faire. ^_^ Et puis je me suis vraiment appliquée. Cette robe est un condensé de premières fois :- première robe 50′s terminée (et premier vêtement terminé à partir d’un patron vintage)- première couture invisible (à la machine) pour l’ourlet du bas. Quitte à faire une jolie robe, autant la faire jolie jusqu’au bout !- première fermeture éclair cachée sur le côté- premier vêtement ajusté (et premier vêtement à pinces)- premières fronces à la machine. Pas au pied fronceur parce qu’il ne pouvait pas froncer assez (il fallait réduire la jupe à moins d’un tiers de sa largeur originale) mais pour bâtir le fil de fronce. C’est beaucoup moins fastidieux qu’à la main, et beaucoup plus régulier !J’ai même sorti mes bouquins quatre fois : pour faire les parementures comme il faut, pour l’ourlet invisible, la fermeture éclair et pour les fronces à la machine. C’est agréable, j’ai l’impression de les rentabiliser et de progresser !

Robe 50′s

Me voici de retour ! Les éléments (sous la forme de maux de tête, anniversaires, visites d’amis, maladie et boulot) se sont ligués contre moi pour ralentir l’avancement de mon dernier projet (cf note précédente) et m’empêcher de poster. Mais ma tenue a fini par être terminée, et j’ai pu l’étrenner comme prévu le week-end dernier au mariage d’amis.

Je n’ai pas encore de jolies photos portées à vous montrer, c’est donc la seule photo de la robe que vous verrez pour aujourd’hui. Il s’agit comme vous pouvez le constater d’une robe années 50, faite à partir d’un patron de l’époque. J’avais en effet décidé que pour ce mariage, dont j’ai eu l’honneur d’être témoin, je me ferai une jolie robe. Je sais que tout le monde ne tient pas forcément à être très habillé pour les mariages, mais c’est ma manière à moi d’être à la hauteur de la journée, de fêter l’événement et de faire honneur aux mariés. Ayant donc décidé de me faire une robe et qu’elle devait faire un peu habillée, je me suis tournée tout naturellement vers les années 50. Pour moi les années 50 représentent le summum de l’élégance en matière de vêtement féminins modernes.

Cette robe a été faite à partir du patron que j’avais montré dans ma note précédente, un patron de haut en réalité : Simplicity 1201. Cela faisait un bon moment que ce patron me tentait, je trouve les différentes versions toutes très jolies. Et lorsqu’il est apparu à la vente, dans ce qui semblait être ma taille (ha ha, blague, mais on en reparlera avec les photos définitives), alors que je cherchais le modèle de robe idéal, la solution est apparue : j’allais le prendre et faire la version 4, en attachant une jupe aux hanches ! L’avantage des jupes de cette époque c’est qu’elles peuvent être faites avec un grand rectangle froncé, ça n’est pas très compliqué à improviser. ^_^

Ce qui m’a amusée c’est que quelques jours après avoir pris cette décision, en parcourant les photos de patrons enregistrées sur mon disque, j’ai découvert qu’il existait en réalité un patron qui correspondait exactement à la robe que je voulais faire (la photo vient du Vintage Pattern Wiki) :

Je n’ai trouvé à l’époque qu’une seule référence sur le net à quelqu’un qui avait le patron et avait fait la robe, chez Camelia Crinoline. Vous pouvez voir sa version ici. Elle a gentiment accepté de répondre à quelques questions sur son patron afin d’adapter le mien au mieux, et je l’en remercie encore une fois.

Il a fallu ensuite se lancer dans la quête du tissu, toute une histoire puisque la mariée était en bleu marine, que son autre témoin et moi devions êtres accordées ensemble et accordées à sa robe et que nous habitions chacune dans une région différente. Il a fallu se mettre d’accord sur la teinte et chercher ce qui existait. J’ai fini par trouver ce joli coton bleu à fleurs chez Toto à Dunkerque (j’aime beaucoup cette boutique !), tandis que de l’autre côté elle est tombée sur une jolie robe turquoise. Ouf !

J’espère pouvoir vous montrer des photos portées aussi vite que possible ! En attendant si vous aimez vous aussi la couture vintage, je vous invite à aller flâner sur le blog collectif Sew Retro.