Ce qui j’ai fait pendant 7 mois

Je vous présente aujourd’hui mon plus gros projet de cette année 2015. Probablement même le plus gros projet créatif entrepris jusqu’ici. Celui qui m’a tenue éloignée d’Internet au début de l’année (et qui m’a donc donné de mauvaises habitudes de silence ;) ). Qui m’a faite beaucoup travailler, pas mal stresser, apprendre et progresser j’espère, et l’un des projets les plus gratifiants que j’ai fait.

Non je n’ai pas fabriqué une voiture. Cette année j’ai cousu une robe de mariée. Mais pas n’importe quelle robe de mariée : une robe de mariée qui n’était pas pour moi (parce que ça je l’ai déjà fait), la robe de mariée de ma belle-soeur (enfin, future belle-soeur à l’époque qu’il s’agissait de la fiancée de mon beau-frère) !

Quasiment 9 mois de travail entre les premières discussions et la date du mariage (avec de grosses coupures je vous rassure, ça n’était pas d’affilée), 1 Burda, plein de croquis, 3 visites au marché Saint Pierre, 4 tissus différents et une dentelle pour peut-être une dizaine de mètres de tissus, un tableau Pinterest, plusieurs toiles, 6 essayages, des allers-retours entre le Nord et la région parisienne, un paquet d’heures de couture, quelques heures de remue méninge, pas mal de papier, 6 pansements, de la couture à la surjeteuse, à la machine et à la main, de la broderie, des photos, des échanges, 2 tablettes de Spasmine, des ratés, des rattrapages, pas beaucoup d’heures de sommeil sur la fin. Et au bout de tout ça, une journée magnifique, une mariée ravissante, la fierté d’être allée au bout, la satisfaction des mariés et de leurs familles, une superbe cérémonie, un mariage que je souhaite le plus heureux possible. Et deux belles-soeurs un peu plus proches. Ca valait le coup non ? ;)

C’est seulement en y repensant la semaine après le mariage que j’ai réalisé à quel point c’était un pari fou de sa part de m’avoir fait confiance. Enfin peut-être pas si fou (j’ai réussi !), mais quand même, c’était une belle preuve de confiance. Elle n’avait pas de plan B, rien, et pas une seconde elle n’a montré la moindre défaillance dans sa confiance en moi. Et ça, c’est quand même un sacré cadeau qu’elle m’a fait !


Bien entendu j’ai envie de vous parler plus en détail des aspects techniques de ce projet. En plus, attention spoiler, je n’ai pas fait que la robe ! Mais me connaissant ce sera un long post et je ne sais pas quand il verra le jour. Il n’y a qu’à voir le temps que j’ai mis à vous en parler (le mariage a eu lieu en juin) parce que je voulais dire trop de choses à la fois. Donc en attendant, déjà, je commence par partager avec vous les photos de la robe portée et finie. Histoire de revenir et d’avancer. Une petite pierre à la fois. Je vous laisse donc profiter des photos de celle belle journée…

Mariage partie 2 : tenue, inspirations et tissus

Merci beaucoup pour vos retours enthousiastes sur ma tenue de mariage ! Vos commentaires positifs me touchent beaucoup. ^__^ C’est chouette quand un projet dans lequel on a mis beaucoup de soi est également apprécié par les autres.

Maintenant que le mystère a été levé, revenons un peu en arrière pour reprendre sa conception. Je vais essayer de vous faire ça en une série de posts pas trop longs découpés par thématique et que j’espère poster à de courts intervalles. Nous en étions restés à ma décision de faire du sur-mesure. Vous avez vu mes croquis préparatoires dans mon dernier article. Les robes de mariées écossaises que j’avais vues m’avaient donné envie d’une tenue faite de plusieurs couches et d’avoir de l’écossais (ou un tissu à carreaux) dans ma tenue, mais vous serez peut-être surpris d’apprendre que c’est cette photo qui a été plus spécialement à l’origine de ma silhouette (photo trouvée sur Pinterest, source Flickr mais impossible à retrouver) :

Pas vraiment mariage n’est-ce pas ? ;) Et pourtant quand je l’ai vue il y a eu un déclic et c’est elle qui m’a lancée sur ma tenue. Ca se voit particulièrement bien sur le croquis de gauche ci-dessous, qui est la première recherche que j’ai faite. Le deuxième s’en éloigne un peu plus. Je m’étais aperçue que finalement je n’étais pas si fan des tous petits « tabliers » sur le devant sur les jupes à tournure, je préfère quand c’est un peu plus long.

Sur ces croquis le haut qu’elle porte a a été remplacé par un combo corset sous poitrine + haut en dentelle un peu dans cet esprit là (photo trouvée sur Pinterest venant de Tumblr) :

M. Robots aime bien ce genre de col montant à l’ancienne et j’aime le côté délicat de la dentelle et l’apparence que ça a avec les petits boutons dans le dos. Au final il n’a pas été inclut dans la tenue faute de temps, mais ça a participé à la création donc j’en parle quand même. ;p

Niveau style et influences c’est donc parti des robes écossaises pour évoluer vers quelque chose d’inspiré de l’ère victorienne et de la Belle époque (jupe avec sur-jupe et bouillonnés, haut à col montant en dentelle…), du steampunk (qui est lui-même une mode moderne inspirée de l’ère victorienne) avec un soupçon de gothique. J’ai collecté pas mal de photos de vêtements steampunks ou historiques pendant la phase de conception. S’y sont ajoutés d’autres inspirations diverses et variées de styles ou détails que j’aime, le tout modernisé et à ma sauce parce que je ne voulais pas de l’historique, juste quelque chose de personnel (et que je suis quand même une fille de la fin du XXème siècle même si j’aime le rétro).

Une autre photo qui m’a fait beaucoup d’effet est celle-ci :

Il s’agit d’un projet collaboratif d’Urban Threads (créateurs de motifs de broderie machine et main non classiques que je vous recommande chaudement, ils ont des designs géniaux !). La conception était déjà assez avancée quand j’ai découvert cette robe, via un article sur le blog de Burda Style. Quand je l’ai vue je me suis dit : « C’est ça ! Ca colle complètement à ma tenue ! ». Bon en fait vous constaterez que les deux ne sont pas si proches, c’est plutôt l’esprit et la palette générale qui me parlaient. L’élan créatif et la personnalité derrière cette robe collaient totalement à ce que je voulais exprimer. Et bizarrement dans les créations d’Urban Threads on retrouve beaucoup de steampunk. Quelle coïncidence…

Une fois le style et les pièces décidées, il a fallu choisir une palette et des tissus. Dur, dur. Je suis assez éclectique, et cela est reflété dans les couleurs que je porte. Ceci dit on avait choisi un thème pour la déco, dont vous avez eu un aperçu ici, donc je me suis dit que ça serait mieux si ma tenue ne détonnait pas niveau couleurs. On a donc décidé de partir sur une palette automnale. J’ai collecté pas mal de photos automnales, soit récupérées sur le net, soit prises moi-même. C’est super riche en couleurs l’automne ! :) La corsetière voyait bien un camaïeu de marrons, mais je trouvait ça un peu tristoune et restrictif. J’ai voulu y ajouter du vert (c’est chouette le vert). Ces photos illustrent bien ce que je voulais finalement comme palette (la deuxième est moche car prise en voiture mais il y avait les bonnes couleurs) :

L’étape suivante a été de trouver des tissus dans ces tons. La corsetière a sorti a mis à ma disposition les tissus qu’elle avait qui pouvaient correspondre, et on a cherché de jolies associations sur la base de ce qui me plaisait. En parallèle il a fallu partir en quête d’un tissu écossais ou à carreaux. Vous avez déjà cherché un écossais qui ne soit pas rouge et vert genre Noël (je n’ai rien contre, j’aime beaucoup en temps normal, mais pas pour mon mariage) ou sombre ? Ben en France je vous souhaite bon courage ! Et pourtant on était en hiver quand j’ai cherché ça, je ne pensais pas que ça serait si dur à trouver. Je vous passe les détails, mais ça a pris du temps, j’ai fait plein de boutiques et j’ai investi dans pas mal d’échantillons en ligne (venus de France, d’Ecosse – j’ai passé un temps fou sur les catalogues en ligne de tartan – et des Etats-Unis). J’ai filtré une première fois tout ça et on a comparé ce qui restait avec les échantillons de ses tissus unis.

Au final c’est aux US chez Fabric.com que j’ai trouvé mon bonheur : un coton à carreaux dans une tonalité verte. J’ai beaucoup hésité avec le même en bordeaux, orange et vert, que je trouvais plus chouette en soi et pour le rouge de l’automne, mais finalement le vert à gagné. L’impression d’ensemble avec les autres tissus me semblait mieux. Nous sommes donc arrivées aux tissus suivants : dégradé de marrons en soie et cuir pour le corset, coton à carreaux vert et orange pour le haut et tissus verts pour la jupe.

Voilà ! Au prochain épisode je vous parle du corset… Et vous savez quoi ? Aujourd’hui ça fait 2 ans que cette tenue a été portée pour le grand jour. :)

Mariage partie 2 : ma tenue

Parce qu’il y en a encore qui n’ont pas désespéré de lire cet article un jour et que ça intéresse encore, et que ça me fait bien plaisir, voici enfin les photos de ma tenue de mariage ! Il était temps de les montrer, presque deux ans après l’événement… Pour rappel, voici le petit assemblage de sources d’inspiration que j’avais partagé la dernière fois. Cette fois-ci je vous le livre avec les liens vers les pages d’origines quand j’ai pu les retrouver (certaines photos sur Pinterest n’ont pas de lien).

Première ligne : Heritage of Scotland, photo perso, Flickr, photo perso (jupe Juliette et Justine), Heritage of Scotland
Deuxième ligne : Etsy, Truly Victorian, Heritage of Scotland, Clockwork Couture
Troisième ligne : Tumblr, Tumblr, robotvsbadger.com, Recollections, Walk in wardrobe, Urban Threads
Quatrième ligne : Uptight Clothing, Recollections, ??, Tumblr (Alexander McQueen F/W 2006-2007), Steampunk Couture
Cinquième ligne : Recollections, Tumblr, padmitasmakeup.blogspot.com, Atelier Volute, Etsy, Heritage of Scotland

Et voici quelques croquis d’étude qui m’ont permis de fixer les choses et tester différentes idées. Aucun n’est exactement la tenue définitive, mais ça a guidé la conception. Certaines idées auraient du se trouver dans la version finale, mais n’ont pu être incorporées par manque de temps ou d’expertise (ou un mélange des deux, le manque d’expérience me faisant hésiter et perdre du temps).

Et voici enfin à quoi j’ai ressemblé le jour J, avec toutes les pièces de ma tenue !

Ma tenue se composait donc :

  • d’un haut à bretelles et encolure coeur en coton à carreaux (pour la touche d’inspiration écossaise), fait par mes soins, patron très largement retouché sur la base d’un patron 50′s.
  • d’un corset type victorien sous poitrine dans différentes soies sauvages réalisé par l’atelier Volute, broderie du devant par mes soins.
  • d’une jupe en satin (pas duchesse mais assez épais quand même) dans un mélange de soie et viscose vert olive superbe, faite par mes soins. La forme est inspirée des jupes des années 1895, trapèze en plusieurs pans qui part plus loin derrière que devant.
  • d’une sur-jupe en soie sauvage vert vif (qui a dit « vert pétant » ? ;p ) faite par l’atelier Volute. Sa forme est le résultat d’un mix de différentes sources d’inspirations, parmi lesquelles des jupes gothiques que j’ai, les jupes à tournure du XIXème, une gravure des années 1890… La forme du devant avec le tissu qui remonte de chaque côté est fixée par une couture, et le dos peut-être gardé soit libre en traine, soit remonté au moyen de trois rubans pour donner du bouffant.

Voici pour les pièces maîtresses. Pour les accompagner nous avions :

  • un jupon trapèze acheté sur Ebay et modifié par mes soins pour avoir la forme que je voulais.
  • un petit gilet en coton vert foncé que j’avais déjà et aime beaucoup.
  • et comme il faisait froid, un châle crème acheté sur Ebay. Ce que j’ai trouvé sympa c’est qu’il avait justement été fait main pour un mariage au départ, et comme la dame n’en avait plus besoin elle le vendait. Ca faisait une jolie boucle. ^^
  • Le tout accompagné de ma belle cape en laine noire (oui ça casse un peu les couleurs, mais on fait avec ce que l’on a) que j’ai eue pour mon 18ème anniversaire, pour les moments de grand froid (par exemple lorsque nous étions assis dehors pendant la cérémonie).

Il était prévu qu’il y ait également une deuxième sur-jupe (entre la première et la jupe) dans le même tissu à carreaux que le haut, et un sous-haut en dentelle à col montant, eusse le temps été avec moi. Mais c’était sans compter sur ma lenteur et ma légendaire capacité à procrastiner si la deadline est trop lointaine (ou que le projet me stresse trop, comme c’est un peu le cas avec la partie « haut en dentelle »). Ceci dit je l’ai adorée telle qu’elle était cette tenue, et mon chéri aussi (très important) ! Je me sentais belle et, chose qui me tenait vraiment à coeur, je me sentais parfaitement moi-même. J’ai eu plein de gentils compliments de nos invités (M. Robots aussi d’ailleurs, même si ça n’est pas le sujet de cet article (non, je n’ai pas participé à la confection de ses vêtements)) et mon chéri a été ravi en me découvrant. Et qui sait, peut-être qu’un jour je trouverai quand même le courage de faire les pièces manquantes (pour la fameuse séance « trash the dress » qu’on aurait du faire et que finalement on n’a toujours pas réussi à caser, par exemple ;p ).

Et le bon point c’est que le contrat « je reporterai ma tenue de mariage » a été rempli, grâce à cette conception modulaire : je reporte le haut à carreaux très régulièrement dans la vie de tous les jours ; j’ai porté le corset régulièrement aussi, même pour aller au bureau (j’évite quand même les jours où j’ai des réunions clients) ; j’ai même réussi à remettre la jupe, même si ça n’a été qu’une seule fois pour le moment, pour aller au resto avec mon chéri. J’adore sa forme et franchement si ça ne tenait qu’à moi je la porterais plus, mais elle est quand même bien longue et le satin viscose-soie un peu fragile (j’aime bien les matières simples au quotidien). Je m’en referais bien une dans un chouia plus courte dans un coton uni sympa. Il n’y a que la sur-jupe qui est un peu plus défi à porter, mais je suis sûre que j’y arriverai un jour ! ^^ En revanche je crois qu’elle m’a quand même coûté un budget un peu plus élevé que ce que je pensais mettre au départ, mais à ce prix j’ai eu du totalement sur mesure, conçu par mes soins et j’ai pu choisir mes tissus et avoir de belles matières pile comme je les voulais (et pas du gros synthétique).

Alors, qu’est-ce que vous en pensez ? Et maintenant que votre curiosité a été satisfaite, ça vous dit d’avoir un peu plus de détails sur la création de ces différentes pièces ? Parce que j’ai des photos des en-cours et des essayages, et je pourrais vous dire de façon un peu plus précise comment elles sont nées (inspirations, choix des tissus, patrons, modifications…). J’avoue que moi ça me plairait, je vais peut-être décider de vous l’imposer dans tous les cas… ;p En supposant que j’arrive à poster plus d’une fois par moi ceci dit.

Mariage partie 2 : où il est question de tenue pour la mariée

Comme promis je vous parle de ma deuxième tenue de mariage ! Je vais tout de suite tuer une partie du suspens : oui j’en ai cousu une partie moi-même, mais pas tout. Pourtant au départ M. Robots était radicalement contre. Voyant que je suis toujours juste en temps et à stresser sur mes projets à deadline imposée (mes robes de témoin par exemple), il ne voulait pas que je prenne ce risque pendant nos préparatifs de mariage. Et j’ai effectivement essayé de respecter son souhait au départ, même si en tant qu’accro à la couture un tel projet me faisait rêver.

Magnifique robe de mariée vintage
(photo magnifique trouvée sur Pinterest, je n’ai pas la source originale…)

M. Robots ne voulait pas savoir à l’avance à quoi ressemblerait ma robe, pour avoir la surprise de me découvrir le jour J. Mais comme je voulais être sûre que ça lui plaise j’ai collecté des images sur Internet pour avoir son avis sur différents styles. La robe dont je rêvais au tout début : une robe « tea length » (donc à peu près aux mollets) genre années 50, blanche (ou pas loin), recouverte d’une épaisseur de dentelle, à la jupe froufroutante. Avec une encolure un peu large et éventuellement de petites manches ou manchons. Résultat des tests sur mon chéri : il préférait les robes longues (« ça fait plus habillé, plus princesse », un comble que ça soit lui qui le dise !), et il trouvait que beaucoup de dentelle ça faisait rideau… -_- Retour à la case départ, fallait trouver autre chose. Ceci dit je n’ai pas renoncé à ma robe blanche en dentelle, un jour je lui prouverai que c’est trop cool.

robes dentelle 50's
(source 1, source 2, source 3, source 4)

J ‘ai donc programmé des essayages de robes. Je ne voulais pas dépenser une fortune dans une deuxième robe que je ne porterai quasiment jamais, donc petit budget. Vous vous rappelez que je disais dans mon post sur notre mariage civil vouloir garder « la grande robe blanche » pour le mariage français ? Et bien voici la conclusion de ces essayages : une grande robe blanche classique ça n’était pas pour moi (à ce moment de ma vie en tout cas). Ironique, non ? ^^; Ca ne me parlait pas du tout, je n’étais pas plus émue que ça, je n’imaginais pas me marier dans ces robes.

essayage d'une grande robe blanche

J’ai décidé de donner une dernière chance aux boutiques en essayant une robe de couleur avec un peu plus de caractère. Elle a fait l’unanimité de mon entourage : elle était super belle, m’allait trop bien, tout ça. Et c’était vrai. Mais en me regardant dans le miroir j’avais l’impression de voir une nana sur Style Me Pretty. C’était très joli, mais c’était pas moi. Ajoutez à ça que je ne pouvais pas voir en vrai la couleur que j’aurais commandée (marron et ivoire) et que niveau délais c’était tout juste, pour un prix dans mes fourchettes hautes…

Sacha Novia Soyeuse

Parallèlement à ça un copain de retour d’Ecosse m’avait parlé de robes de mariées en tissus écossais. Moi qui adore ces motifs, j’ai trouvé le concept génial. En revanche je n’avais pas envie de commander ma robe sur le net. Et en cherchant des inspirations de robe (à acheter) sur le net mon imagination s’est mise en route : une photo par-ci, une photo par-là, une idée de tenue originale (à faire) a émergé, qui m’enthousiasmait beaucoup plus que mes essayages.

robe écossaise
(heritage of Scotland)

Grâce à Zibuzine j’ai découvert l’atelier Volute (malheureusement fermé depuis), qui avait fait son corset de mariage. Le rendez-vous de prise de contact s’est super bien passé ; j’aimais bien l’esprit, elle a accroché à mon projet et on a discuté des possibilités et des tarifs.

J’ai donc fini par me poser avec mon chéri pour une discussion, à la fin de laquelle il a été décidé que ma tenue serait faite sur-mesure, à moitié par l’atelier et à moitié par moi (pour les éléments plus simples). ^_^ Et même si ça le stressait un peu il était au final bien content à l’idée que j’ai une tenue conçue par mes soins. ;p Voici donc pour conclure un petit collage des différentes photos qui l’ont inspirée. Vous pouvez cliquer dessus pour le voir en plus grand. La suite au prochain épisode !

Inspirations

Robe de mariée n°1

Il serait temps que je commence à vous en parler pour de vrai de ce mariage, dont l’anniversaire arrive à grand pas. Mais avant ça une petite révélation (promis après y’a des photos de jolie robe) : ce mariage que nous avons célébré l’an denier était en réalité notre second (notez que je n’ai pas dit « deuxième », on va essayer de s’arrêter là) ! Nous nous sommes fiancés en 2006 alors que nous vivions au Japon, il était donc clair que nous allions attendre notre retour. Mais la vie s’en est mêlée et courant 2008 il s’est trouvé qu’il fallait accélérer le processus parce que notre vie serait beaucoup plus simple si on était légalement unis. Ce qui a signifié un mariage préparé en à peu près un mois et célébré au Japon. Autant vous dire que nous proches qui n’étaient pas dans ce pays n’avaient pas vraiment le temps de s’organiser pour être présents à nos côtés (d’autant que nous avons eu la date exacte très tard). Il a donc toujours été question pour nous de ne faire « que » le mariage civil à cette occasion, et de refaire une cérémonie plus tard, qui serait le « vrai » mariage à nos yeux, avec nos proches, en France.

L'adresse de l'ambassade de France à Tokyo sur le GPS

Il se trouve que par un curieux hasard nos deux mariage ont eu lieu en mars, à une douzaine de jours (et quatre ans) d’intervalle. L’anniversaire de notre mariage civil était il y a une semaine, du coup j’ai eu envie de vous parler de cette robe-là avant de vous montrer la deuxième. Et ça n’est pas totalement hors sujet car si je ne l’ai pas cousue moi-même, elle a bel et bien été imaginée par mes soins, avec l’aide d’une créatrice spécialisée qui l’a ensuite cousue sur mesure.

Car même si ce mariage était envisagé comme une nécessité administrative, on allait bel et bien s’unir pour de bon (et pour la seule et unique fois) aux yeux de la loi. Du coup on a quand même eu envie de marquer le coup pour se sentir dans le rôle : vraie cérémonie civile au consulat (plutôt que de signer un dossier de mariage à la mairie japonaise de notre quartier et basta), tenues un peu classes et journée spéciale. Je voulais garder la grande robe blanche pour le mariage français (ha ha, vous verrez l’ironie de la chose plus tard), d’autant que nous craignions devoir aller à l’ambassade en train, et j’avais un tout petit budget donc je me suis mise en quête d’une robe longue un peu habillée sympa à un prix raisonnable (à l’époque il ne me serait pas venu à l’idée de la coudre moi-même). Et bien figurez-vous que la solution qui satisfaisait toutes ces conditions était de faire faire une robe empire par une créatrice spécialisée dans les robes de mariées à deux rues de chez moi ! Elle a vraiment été adorable, faisant de son mieux malgré son anglais balbutiant et mon piètre japonais. Voici une petite évolution en images.

Inspiration

En violet et vert sur cette photo c’est l’un des modèles à l’origine de mon idée de robe. Ce sont des robes à louer magnifiques aperçues dans une devanture dans le quartier de Harajuku à Tokyo (que mon adorable témoin m’a convaincue d’aller essayer même si je n’étais pas vraiment une cliente potentielle). Ci-dessous mon croquis initial à partir de cette inspiration et une partie des essais couleurs.

croquistests couleurs 1tests couleur 2

Le choix du coloris a été très difficile à faire… La couturière m’a ensuite proposé des tissus et a suggéré l’ajout de dentelle sur le décolleté et l’ouverture du devant, ce qui nous a permis d’aboutir à la version finale du design (elle dessine mieux hein ? ^^; ) :

croquis final designer

Puis confection de la toile, essayages et ajustements (j’ai mis du temps à être contente des manches).

toiledeuxième essayagetroisième essayage

Et la voici la robe terminée, dans l’atelier puis en situation (photos par nos amis). En réalité elle est vraiment plus verte que ce qu’on voit sur les photos, la couleur n’est pas facile à prendre et entre les photos en intérieur et les photos sous la pluie, ça n’aide pas.

Et voilà pour ma robe de mariage n°1. ^_^ J’ai eu le plaisir de la remettre l’an dernier le jour J pour quelques photos dans le jardin de mes grands-parents par le photographe du mariage, puis pour le brunch de retour de noces du dimanche.

Bientôt plus d’aventures avec la version 2 !

Puces de Saint Ouen : robes de mariées

Comme promis voici les photos de l’exposition de robes de mariées mentionnée dans mon dernier article. Elle se tient actuellement au marché Serpette des Puces de Saint Ouen. Elle n’est pas immense mais certaines des robes sont vraiment jolies. Si on est déjà aux puces ça vaut le coup de faire le détour pour passer la voir. D’autant que les robes sont en vente et donc tournent au fur et à mesure que certaines sont achetées et emmenées par leur nouveau propriétaire. Voici un aperçu de celles qui étaient exposées samedi.

Bien évidemment cette robe noire située face à l’entrée de la salle est une robe de l’époque actuelle :

D’après la personne de l’expo cette robe date des années 40 :

Et celle-ci du début du XXème siècle. Admirez la superbe dentelle :

Celle-ci, vous l’aurez deviné, date des années 50 :

Pour finir voici cette tenue qui nous a un peu surprise pour un mariage, mais pourquoi pas… ^^;

Les photos sont toutes sur mon Flickr, donc si vous voulez les voir en plus grand vous pouvez aller là-bas pour les voir en taille d’origine. Et si vous voulez aller voir les robes sur place, elles sont dans la galerie située allée 6 du marché Serpette (lui-même situé rue des rosiers).

Dernière étape à venir de ce compte-rendu : les emplettes avec lesquelles je suis revenue. Ca devra attendre la semaine prochaine en revanche, parce que je pars dans la famille ce week-end.